[Critique] Prisonnier Riku tome 11

Publié le 08 septembre 2015 par Alexandres

Nous sommes déjà au onzième tome de Prisonnier Riku et il marque la fin du premier cycle sur la tentative d’évasion de Riku et Renoma. Après la critique des deux premiers tomes, il était temps de refaire le point sur l’un des meilleurs nekketsu depuis plusieurs années.

Résumé du tome 11
Toujours au mitard, Rénoma et Riku sont à la merci d’un gardien cruel, persuadé qu’ils cachent quelque chose. Rénoma doute alors de la loyauté de Riku : il est persuadé qu’il a craqué et qu’il a fini par parler !! Ce qui est fort probable vu les tortures, aussi bien physiques que morales, que le jeune homme a subies… Mais comment en être sûr ? Les deux amis ne se sont plus vus depuis qu’on les a envoyés dans le quartier disciplinaire. En plus, les choses ont commencé à bouger à l’extérieur : le Double Dragon Cross, le gang de Rénoma, est bien décidé à passer à l’action !

Mon avis
Si vous ne le saviez pas encore, ce titre déniché par Akata est mon gros coup de cœur. Après un tome 10 très dur où les scènes de tortures vous feront grincer des dents, ce dernier volume est une vraie pépite. Je suis resté scotché de bout en bout tellement le rythme est soutenu et haletant. Kôta, ce gardien de prison visionnaire, a découvert à lui tout seul le plan d’évasion de Riku et Renoma et tout va être fait pour qu’il ne le dévoile pas à ces supérieurs. Cela va à 100 à l’heure, tout s’enchaîne avec une rapidité déconcertante, on retient son souffle jusqu’au dénouement et on obtient ainsi le meilleur volume de la série pour le moment.

 Libérer le Prisonnier Riku qui est en vous !

Difficile de vous parler de Prisonnier Riku sans spoiler, sachez tout simplement que depuis les premiers tomes vous serez surpris par la galerie de personnages au charisme fort, la vie en milieu pénitencier humainement intéressante, l’humour est toujours présent et on arrive même à s’attendrir pour certains criminels qui malgré leurs actes passés possèdent des valeurs que les gardiens de la prison ont oublié. Ces derniers sont persuadés d’être les seuls représentant de la justice et Shinobu Seguchi, le mangaka, dépeint ainsi le portrait de Kota comme un homme ambitieux mais dont les réalités de la société vont vite le rattraper et lui rappeler ce qui est réellement important à ses yeux, la famille. Mais surtout, il ne faut pas oublier que Riku est enfant, qui voit et subi des actes qu’il ne mérite pas (et que personne ne pourrait endurer). Ce tome 11 nous le rappelle bien et c’est ce qui fait la force de ce manga.

Les dessins sont toujours aussi fabuleux, on ressent ainsi toute la puissance des coups lors des affrontements, des scènes de tortures et puis Renoma a une classe toujours aussi folle. Akata soigne en plus son poulain comme il se doit avec une édition parfaite et une parution mensuelle qui malheureusement s’arrêtera avec ce onzième tome. En effet, il semble difficile pour l’éditeur de soutenir la cadence tout en gardant cette qualité et le volume 12 ne sortira qu’en novembre puis Prisonnier Riku sera bimestriel. Même si je regrette cette espacement, que certains libraires et lecteurs réclament ce que je trouve aberrant, je le conçois tout à fait pour la petite équipe d’Akata qui se démène pour proposer une ligne éditorial unique.

Mais que cela ne vous empêche pas de démarrer cette splendide série au thème toujours autant d’actualité. Libérer le Prisonnier Riku qui est en vous !

Prisonnier Riku est disponible aux Editions Akata au prix de 6,95€