Ce qu’il fallait écouter (ou non) en août

Publié le 10 septembre 2015 par Wtfru @romain_wtfru

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La fin des vacances et le retour à la réalité sont un poil trop difficiles ? Voici une dernière occasion de vous replonger dans le doux mois d’août avec une rétrospective de tout ce qu’il s’est passé dans l’univers de la musique ces derniers temps.

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L’ALBUM DU MOIS: ALINE – LA VIE ELECTRIQUE


Eh oui, l’album du mois est français! Et il le doit tout autant à une période très tranquille côté US/UK qu’à sa véritable valeur intrinsèque. Déjà auteurs d’un premier disque très intéressant en 2013, les marseillais d’Aline viennent de confirmer tout le bien que l’on pensait d’eux avec La Vie Electrique. 
Toujours très pop british dans l’allure – l’opus est produit par Stephen Street, connu pour ses participations à la création des albums de Blur ou New Order– , le style du groupe s’est encore épaissi pour nous offrir un album très très solide, ponctué de petits tubes (le titre éponyme, Une Vie) et de mélodies toujours aussi sucrées (Les Mains Vides, Tristesse de la Balance).
Une qualité musicale assez rare dans l’hexagone pour être soulignée et qui mérite tout notre respect. Sans aucun doute le meilleur disque de chez nous sur l’année 2015.

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L’EVENEMENT DU MOIS: LE RETOUR DU DOCTEUR

Celle-ci, on ne l’avait pas franchement vu venir. On a tout juste eu le temps de relayer la rumeur lors de notre précédente rubrique que l’album était déjà là, prêt à faire le buzz. Oui, Dr. Dre était de retour! Non, pas avec Detox.
Revigoré et inspiré par la sortie du film Straight Outta Compton retraçant l’épopée glorieuse de son légendaire groupe N.W.A, le docteur décidait d’offrir un ultime disque, histoire de boucler la boucle. Sobrement intitulé Compton, il s’avère bien plus solide que tout ce que l’on pouvait espérer depuis dix ans. Pas dans l’aspect « création de tubes » que pouvait avoir Chronic 2001 mais bien dans son homogénéité et son esprit. Il s’agit d’un vrai album, pensé comme tel et non pas d’une compilation. Aidé au micro comme à la production, Andre Young est là pour le kif’ et invite la famille (Snoop, Ice Cube, XZibit, Eminem, Kendrick, Game) à croquer la galette. Rien de révolutionnaire, ni d’extraordinaire mais le travail est fait et bien fait. Et c’est bien là l’essentiel.
PS: La chronique détaillé est ici

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Dr Dre – Genocide (feat. Candice Pillay, Marsha Ambrosius & Kendrick Lamar)

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Viens voir le Docteur.

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LES INCONTOURNABLES
Deux grosses sorties le 28 août avec le second album très attendu de The Weeknd et le retour du duo Beach House. 

Le premier a changé de statut depuis la sortie de KissLand, premier bébé injustement boudé par la critique et pas franchement plus apprécié par le public. Depuis, le canadien est apparu en figure de proue de la B.O de 50 Nuances de Grey, s’affiche sur les albums d’Ariana Grande, fait la première partie de Drake et enchaîne les numéros 1 au Billboard (le fort The Hills, l’excellent Can’t Feel My Face). Difficile donc de concilier sa révolution au sein du R&B entamé avec ses premiers EP’s, son esprit résolument froid, sombre et sexuel et sa volonté de marcher commercialement. La bonne nouvelle, c’est qu’il continue à explorer son univers singulier avec beaucoup de talent sur la première partie de Beauty Behind the Madness. La moins bonne, c’est que l’esprit pop de la seconde est beaucoup moins intéressant et plus convenu. L’album reste néanmoins très honnête et va lui permettre de s’affirmer véritablement comme le numéro 1 du genre aujourd’hui. Preuve ? En une semaine, il a déjà vendu plus de copies (environ 400 000) de cet opus que la totalité du précédent.

Pour les seconds, plus rien à prouver, il s’agit juste de faire voyager les fans avec cette dream-pop si particulière et si magnifique. Cependant, Depression Cherry marque une évolution dans le style du duo de Baltimore, un peu plus « énervé » avec les guitares du premier single Sparks ou avec 10:37. Bon, ça reste très très relatif et on évolue toujours sur un registre doux, porté par la voix angélique de Victoria Legrand. Et c’est lorsque Beach House navigue en eau connue que le charme opère le plus comme sur Space Song ou l’absolument beau PPPPas le meilleur disque du groupe mais on est toujours sur de la très bonne musique.

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SINON

– Il ne s’est rien passé dans le rap. MAIS VRAIMENT RIEN. Ah si, Booba s’est fait taper dessus mais on n’a pas envie d’en parler plus que ça.

The Dead Weather, le supergroupe de Jack White et Alison Mosshart est bien de retour pour septembre. Un nouveau morceau, comme on aime, est dispo.

– Tant qu’à rester dans le rock, deux albums à écouter pour les fans d’indie-rock un peu bluesy: Weirdo Shrine de La Luz, groupe de nanas produit par Ty Segall et dont la musique pourrait faire une très bonne B.O pour un Tarantino et Dry Food, premier disque de Palehound.

– FKA Twigs a sorti un nouvel EP, M3LL155X, un cinq titres encensé par la critique une fois de plus dont est extrait Figure 8. 

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