Critiques Séries : Limitless. Saison 1. Pilot.

Publié le 21 septembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Limitless // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Limitless est avant d’être une série un film datant de 2011, réalisé par Neil Burger avec en tête d’affiche Bradley Cooper et Robert de Niro. Produite par Bradley Cooper, Alex Kurtzman et Roberto Orci, cette nouvelle version de l’histoire est une suite du fameux film. Ecrit par Craig Sweeny (Medium, Elementary), ce premier épisode présente à la fois des qualités mais aussi des faiblesses. La plus grande faiblesse de ce premier épisode c’est la fin. On nous introduit donc une série procédurale qui a pour seule originalité la relation entre un « consultant qui est sous NZT » et une agent du FBI incarnée par Jennifer Carpenter (que l’on n’avait pas vu depuis Dexter suite à plusieurs projets de série qui n’ont jamais été au delà du stade de pilote). Si je suis heureux de la retrouver ici et que son rôle lui va comme un gant, je trouve dommage que Limitless se limite justement à cette mécanique alors que les promesses de la série dès le départ sont assez intéressantes. La série ne semble pas vouloir se limiter au procédural mais disons que cela en a tout l’air. Pourtant, au début on a l’impression de voir une suite du film (même si le « cas de la semaine » de ce premier épisode reste un peu simplet tout de même).

Après avoir consommé une mystérieuse drogue, la NZT, la vie de Brian Finch prend un tournant extraordinaire. Grâce à elle, il a désormais accès à la totalité de ses capacités cérébrales. Mais lorsqu’un meurtre lié à cette drogue conduit le FBI sur ses traces, Brian se voit forcé d’utiliser ses nouvelles capacités surhumaines pour collaborer avec l’agence, afin de laver son nom et rétablir la vérité.

Ce que j’ai apprécié dans ce premier épisode c’est le fait que l’on retrouve toutes les caractéristiques du film. Mis en scène par Marc Webb (The Amazing Spiderman), ce premier épisode reprend les codes visuels de Neil Burger. Ce dernier avait réussi à créer un univers visuel pour permettre au spectateur de comprendre quand le NZT fait effet sur le héros. Du coup, on retrouve ce filtre bleu et ce filtre orangé qui sont là pour cadrer un peu l’univers. Mais il manque là dedans un petit quelque chose, comme si finalement la série ne cherchait pas vraiment à aller au delà. Le héros de cette série c’est Brian Finch, incarné par Jake McDorman (Manhattan Love Story, Shameless). Ce dernier ne s’en sort pas trop mal même si ce n’est clairement pas le charisme d’un Bradley Cooper. On sent d’ailleurs que l’acteur est un peu un second couteau au milieu de la série car le concept ne peut être bien porté que par quelqu’un qui s’impose (ce que ne fait jamais Jake McDorman, ce qui est sacrément dommage). L’apparition de Bradley Cooper dans ce premier épisode (et je suppose que l’on sera amenés à le retrouver par la suite dans de futurs épisodes importants de la mythologie de la série) est une aubaine pour donner un coup de fouet à une intrigue qui avait besoin d’un mystère.

La première partie est efficace, mais la seconde partie de l’épisode est trop mécanique. L’apparition de Bradley Cooper permet donc de casser un peu cette mécanique et nous offrir quelque chose d’un poil plus intéressant. De plus, cela permet aussi de faire un vrai lien avec le film et pas un lien avec un personnage secondaire dont personne ne se souviendrait. Bien entendu, il y a des faiblesses dans ce premier épisode et quelques lacunes aussi dans la narration, mais globalement cela s’avère être beaucoup plus solide que je ne l’aurais imaginé. Adapter un film en série n’est pas toujours une bonne idée mais peut-être que Limitless est la raison pour laquelle ce n’est pas toujours bête (surtout sur les networks qui ont tendance à briser certains concepts de base afin de faire des séries que l’on pourra étirer sur plusieurs saisons de 22 épisodes - ou plus -). Il va cependant falloir faire attention à ce que CBS ne soit pas trop gourmande si jamais le succès est au rendez-vous. En effet, des saisons de 13 épisodes cela semble être une bonne chose pour cette série, qui va avoir droit à quelques épisodes remplissage en espérant que la mécanique procédurière soit plus proche de ce que Person of Interest (et cie) peuvent faire, plutôt que d’autres séries aux épisodes de la semaine qui ne sont pas vraiment liés au reste de la série.

Note : 6/10. En bref, malgré une première partie solide et une seconde plus bancale, je suis assez convaincu que Limitless puisse donner une bonne série par la force des choses. C’est un premier épisode sympathique sans pour autant bousculer la mécanique.