Écran ou papier ?

Par Sissi De Beauregard @SissiBeauregard

Tonie Behar est l’auteur de plusieurs romans à succès chez JC Lattès, notamment Grands Boulevards, Coups bas et talons hauts et maintenant La Sieste (c’est ce qu’elle fait de mieux) qui vient de sortir en numérique. Elle concilie au quotidien rédaction en freelance et écriture de romans, elle écrit depuis ses 13 ans et elle a accepté de nous raconter comment elle en était arrivée là…

Pourquoi et depuis quand écrivez-vous ?

J’écris depuis que j’ai treize ans. Bon j’avoue, c’était un journal intime auquel je confiais des choses absolument passionnantes du type « aujourd’hui Dan a plotté (sic) Ludivine ».

Pourquoi j’écris ? Pour deux choses paradoxales : d’une part pour mettre de l’ordre dans mon esprit. Et d’autre part pour m’évader de mon esprit, en me racontant des histoires qui m’emmènent ailleurs.

J’ai du mal à expliquer pourquoi, mais me retrouver face à mon écran à inventer des vies à des êtres parfaitement imaginaires est la chose au monde qui m’éclate le plus.

Racontez-nous : comment avez-vous été publiée pour la première fois ?

Ma première publication est une jolie histoire : Je venais de terminer la première version de « Coups bas et talons hauts, un roman pur chick litt’ qui s’inspirait de mon expérience d’attachée de presse dans la couture et le luxe. J’avais mis en place un stratagème pour le faire connaître : chaque lundi matin, j’envoyais par mail un chapitre du roman à tout mon réseau et surtout à toutes mes copines attachées de presse.

Un matin d’hiver, dans la rue, j’en croise une qui me dit qu’elle adore mon histoire. Et là sur le trottoir, elle me promet d’organiser un dîner avec une de ses amies, éditrice. J’ai longtemps attendu, mais mon amie a tenu parole. Elle a organisé son dîner et m’a présenté à l’éditrice qui était Karina Hocine chez Lattès. Nous étions au mois de juillet, il faisait beau. Le lendemain, je suis allée lui déposer mon manuscrit dans son bureau à Saint Germain des Prés. Le 26 septembre, jour de l’anniversaire de ma fille, Karina m’annonçait que j’allais être publiée !

“La sieste, c’est ce qu’elle fait de mieux” est votre dernier roman, de quoi est inspirée cette histoire, dans quel contexte l’avez-vous écrite ? 

La Sieste, c’est d’abord le roman d’une grande paresseuse ! La paresse, c’est ma terreur, mon ennemie intime. J’ai toujours peur qu’elle me détruise, j’ai peur de rater des trucs parce que je me laisse trop aller. Diana mon héroïne est un peu comme moi, elle se laisse vivre, parfois trop. C’est une fille qui aime la mer, le soleil, la plage, la fête et le vin, elle se sent vivre dans la langueur. Elle aime aussi le vertige des corps et des cœurs. Mais même en amour, elle fait preuve de paresse et se laisse aimer plutôt que de prendre sa relation en main. Du coup, elle peut se retrouver dans des situations impossibles. Par exemple, coucher avec trois hommes au mois d’août et de ne pas savoir en septembre qui est le père de son futur enfant !   Mais in extremis, elle sera obligée d’affronter la vie, de se battre, et de faire des choix, pour ne pas tout perdre.

“La sieste..” est publié uniquement en numérique, êtes-vous vous-même une adepte de la lecture sur ebook ? 

Oui ! Pour moi, il n’y a pas de guerre entre le papier et l’écran, c’est le texte qui compte. Et le plaisir de la lecture. Aujourd’hui, avec les liseuses, les smartphones, les ipad, on peut acheter un livre et le lire immédiatement, dans son lit, en vacances, partout ! Pour beaucoup de lecteurs, les ebook sont même le symbole d’une autre forme de lecture, plus ludique, plus divertissante, un peu comme regarder une bonne série sur son ordi. Moi j’adore et je suis fière d’être la première auteure de chez Lattès à sortir un roman uniquement au format ebook.

Travaillez-vous en parallèle de votre métier d’écrivain ? Si oui, comment arrivez-vous à concilier les deux ?

Oui, je suis rédactrice indépendante. J’écris des dossiers de presse, des contenus de site internet, des magazines internes, des bios, des fiches produit, etc. pour des marques, le plus souvent dans le luxe.
J’arrive très bien à concilier les deux, c’est toujours de l’écriture.

Quelle est votre journée type d’auteur ? Avez-vous des rites quand vous écrivez ?

En tant qu’indépendante, mon gros souci est de me discipliner. Parfois je rêve d’un système de fouet automatique qui me forcerait à rester scotchée à mon bureau, concentrée sur mon travail  (allo Dr Grey !!). Le seul moment où je suis vraiment à fond, c’est quand le processus d’écriture d’un roman est entamé, c’est-à-dire les personnages incarnés, l’histoire construite, les interactions et les rebondissements programmés. Là plus rien ne m’arrête, je ne pense qu’à ça, je ne rêve que de ça et j’ai même hâte de commencer à travailler ! C’est dire !

Vous partez habiter sur une île déserte, vous mettez quoi dans votre valise ?

De la cire à épiler ! Parce qu’au bout de trois mois de régime Koh Lanta… oh non je préfère ne pas imaginer !

Ensuite des piles de cahiers et des tonnes de stylos, parce que là au moins, je serais sûre de pas être distraite et je pourrais enfin écrire sérieusement !

Vos prochains projets d’écriture, c’est quoi ? 

Je travaille sur mon prochain roman, une comédie familiale et sentimentale, avec un gros secret très très étonnant dedans. Je suis très excitée par le sujet !

Votre devise dans la vie ?

La sieste c’est bien, mais réveille-toi !

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