Bob Dylan-Bob Dylan-1962

Publié le 26 septembre 2015 par Numfar

En décembre 1962, un 45 tours atteint la première place des hit parades américains: «Blowin’ in the wind» du trio folk Peter, Paul & Mary.

Le folk, cantonné jusque là aux universités et au quartier arty de Greenwich Village (NYC), devient la nouvelle musique à la mode et les vocations fleurissent de la côte est à la côte ouest.

Les folkeux font désormais parler d’eux, influencés par les pionniers, surtout le grand Woody Guthrie, mais un nom va rapidement s’imposer au sein de cette nouvelle vague... l’auteur de la chanson: Bob Dylan.

Robert Allen Zimmerman naît à Duluth, Minnesota en 1941.

Il grandit à Hibbing, une petite ville minière sans histoires, où il découvre ses premières amours: le blues, la country music et le rock’n’roll.

Adolescent, il achète une guitare et une moto, histoire de faire du bruit dans le quartier et faire fortune comme guitariste de rock...

Il découvre le folk à l’université de Minneapolis en 1959 et se rend compte que chanter du folk sera sa meilleure arme pour séduire ses copines étudiantes.

En janvier 1961, il débarque à New York, avec sa guitare et des chansons plein la tête.

Il réussit à s'imiscer au sein de l'entourage de Woody Guthrie, hospitalisé et mourant.

Février/Mars, il enregistre plusieurs chansons dans la maison des amis de Guthrie, Bob et Sid Gleason, à East Orange dans le New Jersey, des enregistrements depuis mille fois publiés en bootleg, mais jamais officiellement.

Il chante surtout des reprises du folk traditionnel et beaucoup de Woody Guthrie, son héros.

Il s'établit une bonne réputation dans les cafés et clubs folks de Greenwich Village, où il se fait remarquer surtout pour son humour entre les chansons.

En octobre, il est découvert par John Hammond, (découvreur de talents, de Billie Holiday à Bruce Springsteen) et signé chez Columbia, CBS.

Le 4 novembre 1961, il donne ses premiers concerts professionnels au Carnegie Chapter Hall de New York City, devant un public de potes.

Entre les chansons (des reprises), il parle beaucoup et fait preuve de son humour incroyable et son esprit vif.

Encore une fois, ce concert historique, jamais publié officiellement, est un bootleg très populaire.

Durant ce mois de novembre, Dylan enregistre son premier album, y glissant quelques originaux.

En décembre, il retourne chez ses parents et donne un célèbre concert à l'hôtel Minnesota de Minneapolis, dans lequel il chante un original "Hard times in New York town".

Le 19 mars 1962, parution de son premier album "Bob Dylan", produit par John Hammond.

You're no good (Jesse Fuller)

Talkin' New York (Bob Dylan)

In my time of dyin' (Trad.)

Man of constant sorrow (Trad.)

Fixin' to die (Bukka White)

Pretty Peggy O (Trad.)

Highway 51 (Curtis Jones)

Gospel plow (Trad.)

Baby let me follow you down (Trad.)

House of the rising sun (Trad.)

Freight train blues (John Lair)

Song to Woody (Bob Dylan)

See that my grave is kept clean (Blind Lemon Jefferson)

Un exemple du répertoire live de Dylan, composé de 90% de reprises et de rares originaux.

Ce premier album fut un flop total à sa sortie et surnommé "la dernière folie de John Hammond" par les patrons de Columbia qui tentèrent de virer Dylan de leur label.

En 1965, ce premier album montera à la 15e place des charts anglais.

Les titres les plus connus sont "Baby let me follow you down" et "The house of the rising sun", popularisés par les Animals en 1964.

A l'époque Dylan commence à élargir son matériel et compose ses premiers grands titres comme l'inédit culte "Let me die in my footsteps" ou "Quit your low down ways".

D'avril à juillet 62, Hammond produit plusieurs séances avec Dylan pour un deuxième album, mais les premières compositions politiques de Dylan ne plaisent pas à CBS et l'album est mis de côté.

En août, Albert Grossman devient son manager et le pousse à composer. Dylan s'améliore de jour en jour et s'impose comme un auteur/compositeur de talent.

En septembre, il participe à un hootenanny (sorte de mini festival folk) à Carnegie Hall. Il surprend son audience avec une nouvelle chanson: "A hard rain's a gonna fall" sur la prolifération des armes nucléaires et la crise de Cuba.

En octobre, il donne un concert remarqué au Gaslight Café de New York City, concert qui sera publié en 2005.

Parmis les morceaux joué ce soir-là et ne se trouvant pas sur ce disque: une version d'un traditionnel "No more auction block" dont la mélodie ressemble fortement à son "Blowin' in the wind".

Dylan n'a jamais désiré être une star du folk, le rock'n'roll est sa vraie passion et le 14 décembre 1962, il publie un single rock accompagné par un groupe de musiciens de studio: "Mixed-up confusion".

Mixed-up confusion (Bob Dylan)

Corrina Corrina (Trad.)

Le 45 tours passe totalement inaperçu et au même moment, Peter, Paul & Mary atteignent la première place des charts américains avec "Blowin' in the wind".

Les dés en sont jetés...

La vague folk va déferler sur les Etats-Unis.

Bob Dylan et Joan Baez en seront les rois et reines.

© Pascal Schlaefli

26 Septembre 2015

New Urba City

Du même auteur:

Serial Angel Vol.1: Anastase & Perfidule (2014)

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