CANCERS de l'ENFANT en UE: Un consensus mais encore beaucoup à faire – SIOPE

Publié le 27 septembre 2015 par Santelog @santelog

En dépit des progrès considérables réalisés dans le traitement des cancers infantiles au cours des dernières décennies, chaque année en Europe 6.000 jeunes meurent encore du cancer et les deux tiers des jeunes patients qui survivent souffrent d’effets secondaires liés au traitement. Un bilan de l’European Society for Paediatric Oncology (SIOPE) qui rappelle que si l’incidence des cancers pédiatriques reste peu élevée, ces défis qui restent à surmonter sont des défis majeurs, car ils concernent des enfants et des adolescents. Ce rapport, The SIOPE Strategic Plan: A European Cancer Plan for Children and Adolescents, vient d’être présenté Congrès européen sur le cancer.

Le cancer reste la première cause de décès par maladie chez les enfants âgés d’un an et plus en Europe. 35% de ces cancers surviennent avant les 5 ans de l’enfant. De nombreux cancers pédiatriques restent difficiles à traiter. Aujourd’hui plus de 300.000 jeunes européens sont des survivants de cancer pédiatrique. Des survivants qui 5 ans après le diagnostic, ont encore un risque de décès supérieur à celui de la population générale. A ce risque global, s’ajoutent de grandes inégalités à travers l’Europe, précise le professeur Gilles Vassal, de l’Institut Gustave Roussy, Villejuif, France, et président de SIOPE.

Il s’agit d’un véritable Plan stratégique européen, à 10 ans, qui précise les axes d’amélioration possible du taux de guérison, de la survie sans progression et de la qualité de vie des jeunes survivants. Rédigé après une vaste consultation de parents, patients et survivants, le rapport dresse un état des lieux des problèmes existants (Insuffisance et inégalité d’accès aux nouveaux traitements, coût des médicaments et problèmes de financement) et propose des solutions. Les progrès sont pourtant là, explique le professeur Vassal, dans la compréhension de la biologie des tumeurs pédiatriques, les nouvelles technologies et les traitements personnalisés.

L’oncologie pédiatrique ne doit pas être oubliée, à la lumière de ces progrès ou des taux de guérison atteignant 80%. Il s’agit de pouvoir financer de nouveaux projets et structures, de pouvoir travailler en partenariat avec les patients et leurs familles, en leur apportant plus d’accès à l’information. Ainsi, les parents se posent toujours la question : « mais pourquoi mon enfant a-t-il un cancer ? « . Malheureusement cette question reste souvent sans réponse. En particulier parce que les causes des cancers pédiatriques restent encore mal connues. La recherche reste donc un objectif majeur, avec une meilleure compréhension de la biologie et des mécanismes de développement des tumeurs pédiatriques. Le recours au séquençage du génome entier pourrait permettre de mieux expliquer et détecter les prédisposition au cancer chez les enfants.

La qualité de vie des survivants doit rester un objectif prioritaire. En Europe, en 2020, les survivants de cancers pédiatriques pourraient représenter près d’un demi-million de jeunes adultes, dont certains souffrant encore d’effets secondaires pouvant affecter leur qualité de vie. Le rapport propose la création d’un  » passeport de survie  » pour chaque survivant, comportant non seulement toute l’histoire e sa maladie, son parcours de soins, mais aussi les mesures destinées à améliorer sa qualité de vie.

Source: European Cancer Congress (ECC2015) Communiqué 26-Sep-2015 Childhood cancers in Europe: Progress has been made, but much remains to be done et SIOPE Strategic Plan

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