La vérité et autres mensonges, de Sascha Arango, traduit de l’allemand par Dominique Autrand, aux Editions Albin Michel, juin 2015, 331 pages, 20€.
Henry est un écrivain à succès. Seulement, ce n’est pas lui qui écrit mais sa femme. Personne ne le sait. Ce thriller nous rappelle un peu le film Big Eyes de Tim Burton, issu d’une histoire vraie, où un mari s’appropriait les œuvres d’art de sa femme. Dans La vérité et autres mensonges, Henry est un personnage ambigu, qui joue avec la vie de son entourage. Il aime sa femme Martha, mais pour ne pas que le public découvre la supercherie, il s’affiche avec une employée de sa maison d’édition : Betty, qui devient rapidement sa maîtresse. C’était sans compter le fait que cette dernière tombe enceinte d’Henry. Cette nouvelle fait tout basculer.
Il avait tué la mauvaise femme, il s’était lui-même privé de tout, s’était autodétruit par un acte précipité, sans aucune nécessité ni raison.
Ce thriller psychologique entraîne son lecteur dans les méandres de la manipulation. La psychologie des personnages, les scènes d’arrière plan, les dialogues, comme dans tout bon thriller rien n’est laissé au hasard. Excellent page turner, La vérité et autres mensonges a reçu cette année le Prix du magazine Le Point du polar européen.
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