Ce que Amel Blidi a écrit sur Amroune Layachi

Publié le 12 octobre 2015 par Amroune Layachi
ALGERIE:La hogra, un mal algérien   

Amroune Layachi, auteur d’un blog contre la hogra : l’homme qui demanda à être déchu de sa nationalité algérienne

L’histoire d’Amroune Layachi, ex-cadre à la direction des impôts de la wilaya de M’sila, ressemble à une magistrale pièce de théâtre de l’absurde. Se disant victime de « la hogra », il aura surpris tout le monde en demandant, dans une lettre adressée au ministère de la Justice et celui des Affaires étrangères, à être déchu de sa nationalité algérienne. Comble de la provocation : il sollicite l’acquisition d’un passeport israélien.

La réaction des autorités publiques ne se fit pas attendre : Amroune Layachi a été écroué, cinq jours après l’envoi de sa requête, pour… « divulgation d’informations secrètes au journal El Watan ». 


« Ces informations ayant trait aux impôts n’avaient rien de secret, elles sont sur le Journal officiel, c’est juste qu’ils n’ont rien trouvé à mon encontre », nous a-t-il expliqué.

 

Son enfer a débuté lorsque ses responsables de la direction des impôts de la wilaya de M’sila l’ont accusé d’avoir falsifié un extrait de rôle. « J’ai eu à subir les foudres d’un lobby au sein de l’entreprise. On m’a démis de mes fonctions. Ayant fait un recours à la justice, j’ai été innocenté mais j’ai dû subir l’acharnement d’un groupe de personnes.

 

Ce clan n’a cessé de grossir, englobant des membres de la police, un procureur, etc. Excédé par les pressions, j’ai préféré donner sa démission », raconte-t-il à El Watan. Son expérience de la hogra l’a amené à s’intéresser à d’autres cas de mépris.

 

Il a ainsi lancé, sur la Toile, un blog consacré à la hogra hogra.centrblog.net dans lequel il répertorie soigneusement tous les cas d’injustice allant des affaires de mœurs aux scandales de corruption. « Depuis quelques temps, je n’arrive plus à poster quoi que ce soit sur mon blog, c’est comme si on me l’avait bloqué », confie-t-il. 
Ayant renouvelé sa demande après avoir envoyé sa demande au ministère de la Justice, on lui remit, le 7 février 2012, la réponse suivante :

 

« Dites-nous quel est votre problème, nous vous apporterons notre appui sur le plan légal. » Mais pour Amroune Layachi, l’affront qu’il a subi ne peut être lavé avec quelques mots.

JEUDI 7 JUIN 2012 / PAR Amel Blidi EL WATAN