- LES 20 ANS DES INTERNATIONALES DE LA GUITARE -
Troisième semaine, trois Opéras, un monument et autres découvertes
Avant de vous détailler les splendeurs de notre dernière semaine, on revient sur celle qui vient de se terminer. Elle fut riche, surprenante, mémorable.
À commencer par mercredi dernier avec le blues man américain Roy Gaines, 80 ans au compteur et à la générosité admirable : 2h30 de show dans un Jam complet et un manager obligé de lui faire des signes en bord de scène pour l'empêcher de repartir pour 1 heure de plus, du jamais vu ! Au Rockstore c'est Fink qui a paru presque intimidé en rentrant sur scène devant les 700 personnes prêtes à se délecter de son blues lumineux : ce fut le cas. Autre personnalité et même engouement pour Otis Taylor à Lunel, aussi précis que libertaire avec un finish hors scène, dans la salle, harmonica en main, autour d'un public enchanté. Avant, pendant et autour, ALB a prouvé que nous allions beaucoup entendre parler de lui dans les années à venir et que Lofofora, après 26 ans de déferlements métalliques avait encore de la marge. Nous avons fini dimanche avec le duo Heymoonshaker, stupéfiant dans tous les sens du terme, beatboxing virtuose et guitares écorchées. Place à notre troisième et dernière semaine.
Les IG ont 20 ans et il était impossible de finir cette édition sans proposer des rendez-vous d'exception, avec trois opéras, la suite de nos concerts en Région et des cafés-concerts explorateurs.
On débute mercredi 14 avec le guitariste espagnol Vicente Amigo à l'Opéra Comédie, légataire d'un flamenco pur et accompagné ici d'un chanteur et d'une danseuse. Le lendemain, même lieu, même heure c'est Dominique A prêt à magnifier son dernier disque " Éléor" dans les dorures du théâtre. Direction Rivesaltes en Roussillon ensuite pour écouter un monument de la chanson française : Hugues Aufray et sa poésie toujours intacte. Retour à l'opéra enfin avec une dernière soirée explosive orchestrée par Goran Bregović et son orchestre des mariages et enterrements. 19 musiciens et chanteurs sur la scène d'un Opéra Berlioz balkanisé. Pendant ces temps forts, notre programmation dans les cafés-concerts se poursuit avec Rozi Plain, Adam Wood, Olivier Gotti et Tcheky Karyo. Last but not least c'est le Canadien Frédéric Pellerin alias They Call Me Rico qui exportera au Grau du Roi son blues incandescent.
TOUTE LA PROGRAMMATION DU FESTIVAL