Comme Sand aimait Musset

Par Mayday

 
  Je te l'avoue, j'ai hâte que tu medonnes ton cadeau, que tu me sur-prennes dans tous les sensdu terme, comme tu me l'avais promis.Je m'excite à l'idée de tenir ton pe-tit présent, quand nous seront réu-nis, entre mes mains empressées,car tes cadeaux me ravissent toujours.Je me rappelle la fois oùtu m'as offert ce joli collier;je t'ai demandé de me le mettreautour du coup. Mon émoi fut alorsbien profond. Toi aussi, tu fus impatient de mevoir le porter et tu posas sur mon cou un tendrebaiser. C'est alors que, fébrile, je t'ouvris moncœur. Tu pris ma main et m'emmenas au bal-con. Enivrés, nous passâmes des heures àconverser. Puis nous sommes allés pic-niquer à la belle étoile jusqu'au petit matin.Ensuite, nous flânâmes longtemps dans le jardin.
Avant de nous quitter, tu me déclarasen plongeant tes yeux amoureux dans les miens,que j'étais ta seule, unique et éternellerose des champs qu'une légion d'abeille se dis-pute et que ma simple présence te procurait du plaisir.
Depuis notre dernière rencontre, je ne cesse deme rappeler tes mots. Ce sont les seuls àme toucher. Alors, cette fois, je serai toutebelle pour toi. Tu adoreras sûrement ma te-nue, car je sais très bien ce que tu aimes.Je préparerai le dîner moi-même.Ce sera tellement bon que tu en redemanderas.Tu me liras les poèmes que tu as écris pour moi.Tu me diras que tu es aux anges et que jeconnais mieux que toute autre la tech-nique pour rendre, littéralement, comblé un homme.Alors, prends ton cadeau et viens me retrouver.Dépêche-toi, j’ai faim de ta ver-ve. Ne me dis pas que la patience est la vertu du sa-ge! Toi aussi tu n’en peux plus d’attendre. Alors viens !
(Ce texte est à relire en sautant une ligne)