Two Gallants + Shun Club @ Het Depot- Leuven, le 12 octobre 2015

Publié le 12 octobre 2015 par Concerts-Review

Two Gallants + Shun Club @ Het Depot- Leuven, le 12 octobre 2015

Les prévisionnistes au boulot...Dès le lundi 12 et le mardi 13 octobre 2015, les températures vont brutalement chuter, en nuit et en journée. Il s'agit d'une des conséquences d'un vent de nord-est qui apportera " un air continental de plus en plus vif et froid en provenance d'Europe centrale ".

Faisait pas chaud, vers 20:00, à la place des Martyrs, les terrasses des débits de boisson étaient tristes et désertées, avec JP et une dizaine d'autres clients , on attendait l'ouverture des portes du Depot, les mains glissées dans le falzard.

Quoi?

Branlette, non Two Gallants et Shun Club!

Een Antwerpse vijfkoppige gezelschap, quatre barbus, un fidèle à Gillette, deux bonnets, deux guitares, une basse, une batterie, des touches + un glockenspiel.

Identités?

Johan Verckist, Hans De Prins, Lennart Janssen, Dries Debie et Tijl Piryns, un passé pour certains d'entre eux, Broken Glass Heroes, You Raskal You, General Mindy.

Un album a vu le jour début 2015, 'Avalanche'.

Wat zeggen de specialisten?

Ils sont sur la bonne route pour accéder au statut de The Next Big Thing in Belgium.

Les spécialistes se gourent souvent!

Pendant une trentaine de minutes le Shun Club nous a asséné de l'easy pop sans aspérités, dépourvu de poussière, exempt de sel, privé d'éléments de surprise, bref un produit clean, délavé, transparent.

Une première rengaine insignifiante, 'Miracle man', avant les présentations. Faut rester poli.

Maman a toujours soutenu, n'oublie pas de dire bonjour quand tu entres dans la salle!

'Rua ghost' et son orgue désuet précède 'Modern guilt', un poil plus vif.

Tes copains se sont éclipsés pour attaquer le fût de Stella.

Sur scène, les voisins de Brabo ont entamé 'Obsolete', jamais titre n'a aussi bien porté son nom!

Sur le chapelet, 'Gold eyes' puis ' Pass by' , een liefdeslied, précise le chef.

Le temps paxe, il est 20:55', le train en provenance de Aachen vient d'entrer en gare, Hans cherche Rosamund, sa Fraulein, elle descend, se dirige vers le fébrile jeune homme et lui annonce..nous, c'est fini!

Hans hésite, pendant deux secondes il a songé au suicide avant d'aller écluser 15 pintjes au bar Mundo.

Les Das Pop de seconde zone achèvent leur boulot avec 'Wear me out' et 'Quest'.

Ite missa quest!

Two Gallants

Un bail que tu n'avais plus vu Adam H Stephens et Tyson Vogel, c'était lors des Nuits Bota de 2008, à la même affiche, Chrome Hoof, Blood Red Shoes et The Germans, une soirée mémorable.

Les Californiens, des habitués de notre accueillant royaume, en sont désormais à leur cinquième album, 'We Are Undone' est sorti en février!

21:35, un hello timide est murmuré par Tyson le drummer barbu, Adam, lui, est du style taiseux!

Un ou deux accords d'échauffement, c'est parti, le moteur s'emballe, le pied écrase à fond la pédale d'accélérateur, 'Two days short tomorrow' est sur les rails.

Le chant est éraillé, le jeu rugueux et brutal, imagine une espèce de blues rock artisanal comme exécuté dans l'urgence.

Les chansonnettes gentilles et édulcorées du Shun Club viennent d'être balayées par un ouragan.

This next song is a dance number, d'un geste brusque le guitariste envoie valser ses lunettes sur un moniteur pour amorcer le concis et nerveux 'We are undone' qui se rapproche de certains efforts de nos Black Box Revelation.

Ils poursuivent avec l'explosif 'Despite what we've been told', la voix râpeuse d' Adam H Stephens présentant d'étranges similitudes avec le timbre écossais de Rod Stewart.

La setlist, faite de hiéroglyphes, du batteur indique 'My love won't wait' mais cette plage extraite de 'The Bloom and the Blight' semble avoir été amorcée par un emprunt, 'I'm Gonna Start Me A Graveyard of My Own', un blues de 1927 signé Jim Jackson.

L'alchimie entre le drumming échevelé de Tyson, les riffs expressifs et le chant rêche de son compère atteint un degré de perfection difficilement améliorable .

Un martèlement petit tambour d'Arcole sur lequel se greffe une guitare jazzy ébauche 'Song of songs', suivi par 'Ride away', son intro piquée à 'House of the rising sun' et ses ambiances proches de 16 Horsepower ou de My Morning Jacket.

Encore une réussite!

Tyson nous narre quelques confidences d'une voix lasse, le blondinet sort un harmonica de sa poche, troque la Gretsch contre une acoustique, et tandis que l'oiseau part se chercher une Stella, Adam amorce la ballade ' Broken eyes', terminée en duo vocal.

' Invitation To The Funeral' interprété au piano est dédié à The Hickey Underworld.

Two Gallants goes Regina Spektor et ça marche!

Un plaisantin: do you guys play Bee Gees songs?

Réponse laconique, on y pense, voici' Seems like home to me' en mode country blues.

J'accorde la Gretsch, amuse les, Tyson.

OK, ready, dans la lignée du Jon Spencer Blues Explosion, ils ont décidé de frapper fort avec le rageur punk blues 'Some trouble' avant d'entamer une chanson de marin, ' Fail hard to regain', mixant la folie des Pogues et un harmonica folk.

Les canassons sentent l'écurie, Tyson secoue des breloques pour produire des effets magie noire, il est rejoint par son pote,' Halcyon days' achève le set normal, 65' au chrono.

Rappels.

No, lady, we can't play some Whitesnake for you, but this is an old song from our country,' Setting the woods on fire' de Hank Williams.

Ils enchaînent sur la murder song 'Steady rollin' pour finir en force avec ' Las Cruces Jail', une geôle célèbre pour avoir connu Billy the Kid comme hôte!

Un sourire las, good night, direction les coulisses en emportant les vidanges, il est 23h 05, terug naar Brussel!.

photos JP Daniels ( concert monkey)

Two Gallants