Arbrassons et Anjôleurs

Publié le 08 juin 2008 par Rendez-Vous Du Patrimoine

Clichés I. Rambaud
Il y a d'abord d'étranges sculptures, dentelées, fendues, ciselées qui attendent au milieu du parc. Totems de bois, pièces étranges et muettes, témoins des arbres d'autrefois, d'années passées, lointaines et silencieuses.

















Puis leur créateur arrive, les enlace et joue des mains sur les tranches : les arbres vibrent, lancent de lancinantes stridences, des mélodies sifflantes, des accords envoûtants.

Les "Arbrassons" se mettent à vivre...les oiseaux envahissent le parc.


José Le Piez carresse ses sculptures et de la main les fait chanter.
Le cèdre, le merisier, le peuplier répondent et le bois chante avec la main. Certains ont une longue histoire, ont vécu en forêt, sur les grands boulevards parisiens. Les échos de leur coeur en sont-ils différents ?

Surgissent alors les elfes de velours vert !



Les "Anjôleurs" fusent au milieu des arbres et, leurs cartes d'amour en main, avisent les promeneurs pour leur faire choisir une carte ; ils leur bandent alors les yeux et leur chuchotent des poèmes.


Poèmes d'amour au creux de l'oreille, intimes et joyeux.
Anna de Noailles, ou Guillevic par exemple :
Je t'ai cherchée
Dans tous les regards
Et dans l'absence de regards

Dans l'espoir toujours
Que rien n'est sans toi


Dans la terre qui monte
Pour le baiser définitif


Dans un tremblement
Où ce n'est pas vrai
Que tu n'y es pas

...

Cette après-midi était pleine de poésie, au coeur des sons, des arbres et des mots.

Merci pour votre lecture ! Thank you for reading !