Critiques Séries : The Walking Dead. Saison 6. Episode 2.

Publié le 20 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Walking Dead // Saison 6. Episode 2. JSS.


Il y a quelque chose de terrible derrière The Walking Dead et c’est ce message fataliste qu’il y a toujours derrière l’once de bonheur que les personnages peuvent trouver. Alexandria était une sorte d’Eden pour tout le monde. A la fin de l’épisode précédent, le cliffangher nous laissait avec une horde de zombie en direction d’Alexandria alors que le plan de Rick, qui était de les éloigner, fonctionnait plus ou moins bien jusqu’à présent. J’ai beaucoup aimé le fait que le plan soit complètement ruiné par une histoire de klaxon et le résultat est d’autant plus terrible qu’Alexandria est un Eden désormais calciné. Il ne reste plus rien du tout de ce que l’on a connu l’an dernier lorsque ce lieu magique nous avait été introduit. « JSS » est aussi un brillant épisode qui parvient justement à dépeindre le problème de rester en sécurité tout en s’assurant que les zombies meurent un à un. Ce que Rick a compris au fil des années, c’est que pour survivre il fallait être prêt à faire face, à faire des sacrifices. C’est quelque chose qui n’a pas été totalement assimilé à Alexandria, sauf que désormais les choses prennent une tournure légèrement différente alors que la mort frappe à toutes les portes. Pas à celle de nos personnages favoris bien entendu mais à Alexandria en tant que tel. Le chaos s’installe peu à peu et cet épisode fait un très beau travail d’exposition de cette peur, de cette panique qui va peu à peu gagner le lieu qui avait l’air si paisible avant que Rick et ses amis ne viennent le « souiller ».

Car oui, Rick a apporté son lot de problème même si sa pensée a été peu à peu assimilée comme la plus juste et la plus raisonnable. Pour défendre ses idéaux, Rick a failli mourir tout de même. Tout cela jusqu’à ce que tout le monde prenne conscience qu’ils ont besoin de Rick et que ce dernier est le leader né pour ce combat (même si tout le monde n’a pas non plus envie de l’assumer pleinement). Aaron parvient à sortir une partie du groupe, mais c’est Carol et Morgan qui vont faire le plus de boulot au final. De toute façon, c’est normal et assez logique que ces personnages emblématiques aient un rôle beaucoup plus important d’emblée. The Walking Dead parvient à montrer dans cet épisode à quel point les habitants d’Alexandria sont si peu préparés face à une attaque de zombies. C’est quelque chose que Rick et cie savent gérer étant donné qu’ils ont déjà connu ça par le passé, aussi bien avec la prison qu’à d’autres moments de leur existence. C’est donc assez intéressant de voir comment une belle société peut être déconstruite si elle n’est pas bâtie sur une solide défense. Et Alexandria est une vraie passoire de ce point de vue là. C’est sans compter sur le fait que la violence n’est pas le fort de la plupart des habitants ici.

Ils ne sont pas capables de tuer. Rick est peut-être fou sauf qu’il reste aussi très juste dans ce qu’il dit. Ce qui rend sa folie un peu moins folle que l’on ne pourrait le penser. Au fond, The Walking Dead a un sujet qui lui tient toujours autant à coeur et c’est de montrer ce que l’on serait capable de faire afin de survivre dans un monde comme celui-ci. Rick est parfait pour montrer ce qu’un homme est capable de faire, sans potentiellement faire de concessions non plus. « JSS » est un excellent épisode, dès l’ouverture jusqu’à sa fin. Cet épisode montre à quel point le chaos influence les personnalités de chacun (et c’est d’autant plus visible à la fin de l’épisode où une fois de plus, Lennie James se retrouve à jouer le rôle de l’homme bafoué dans ses idées qui se doit de se battre pour survivre). Tuer est un grand mot dans The Walking Dead car cela signifie énormément de choses. C’est tuer l’homme qui n’est pas un zombie dans le but de survivre. Car c’est aussi ça The Walking Dead, une série sur le fait que la menace la plus grande n’est pas toujours le zombie mais bien souvent l’homme en lui-même, que cela soit par rapport à son esprit pervers ou bien sa soif de pouvoir et de vengeance. The Walking Dead retranscrit encore une fois très bien tout cela dans cet épisode, rythmé comme il se doit et écrit aux petits oignons.

Note : 10/10. En bref, un sans faute.