Andy Warhol

Publié le 25 octobre 2015 par Jigece

Andy Warhol (de son vrai nom Andrew Warhola), né en 1928 à Pittsburgh en Pennsylvanie et mort à New York en 1987, est un artiste américain, figure centrale du Pop Art, dont il est l’un des pionniers. Warhol est connu dans le monde entier par son travail de peintre, de producteur musical, d’auteur, par ses films d’avant-garde…
Bien que le travail de Warhol reste controversé, il a été le sujet de multiples expositions, de livres, et de films depuis sa mort. Warhol est sans doute l’un des artistes les plus connus du XXe siècle. Il est d’ailleurs, d’après le classement Artprice, l’artiste dont, en 2013 et 2014, la vente des œuvres a généré le plus de revenus dans le monde (devant Picasso). Ainsi, en 2013, Silver Car Crash (Double Disaster) réalisé en 1963 s’est vendu 105 millions de $ (record actuel pour Warhol). En 2014, Triple Elvis (1963), a atteint 82 millions de $ et Four Marlons (1966) 70 millions de $.

Les débuts

Entre 1945 et 1949, il fait ses études au Carnegie Institute of Technology de Pittsburgh où il obtient le titre de Bachelor of Fine Arts. À l’été 1949, il s’installe à New York et commence à travailler comme dessinateur publicitaire pour le magazine Glamour. C’est à cette occasion qu’apparaît pour la première fois son nom simplifié en Andy Warhol.
Il travaillera ensuite pour Vogue, Harper’s Bazaar ou le fabricant de chaussures I. Miller, entre autres.
De 1953 à 1955, Andy crée des costumes dans une troupe de théâtre et s’affuble alors de cette perruque platine qui le caractérise. Ainsi commence sa double vie entre la publicité (pour lesquelles il obtient de nombreux prix, et qu’il ne reniera jamais, se revendiquant même comme un artiste commercial) et ses expositions (la première en 1954 à la Loft Gallery de New York ; puis en 1956, à la Bodley Gallery, et dans Madison Avenue). En 1957, il fonde une société pour gérer ses commandes publicitaires.

La célébrité

En 1960, il réalise ses premiers tableaux inspirés des comics, à la même période que Roy Lichtenstein.
C’est en 1962 que Warhol participe avec Lichtenstein et des artistes français (Klein, Niki de Saint Phalle…) à une exposition majeure du Pop Art et du Nouveau réalisme du nom de The New Realists à New York.
Il peint ses premières boîtes de soupes Campbell’s (la légende veut que ce soient ses amis, alors qu’il cherchait sa voix, qui lui aient conseillé de peindre « ce qu’il aimait le plus au monde »). Le directeur d’une galerie de Los Angeles expose les trente-six boîtes de soupes et les achète toutes.
Fin 1962, à l’occasion de son dyptique sur Marilyn Monroe, qui vient juste de se suicider (août 1962), il adopte la technique qu’il utilise pour ses œuvres les plus célèbres : la photographie sérigraphiée et reportée sur toile. Les photographies utilisées sont en noir et blanc, il colore le fond de la toile et, ensuite, imprime le sujet, le visage de Marilyn par exemple, avec seulement quelques détails, pour le rendre plus neutre. Souvent, c’est un motif qui sera reproduit plusieurs fois sur la toile. C’est le stéréotype du Pop art.
Le Pop-Art était une forme expérimentale que beaucoup d’artistes s’approprièrent indépendamment les uns des autres. Parmi les pionniers, on peut citer Roy Lichtenstein et Jasper Johns mais c’est Warhol qui sera considéré comme le « Pope of the Pop » c’est-à-dire le « Pape du Pop art » par ses contemporains.
Ses figures favorites sont soit les noms de marque déposés, le signe du dollar ou les visages de célébrités. Le ton est à la fois populaire et iconoclaste, s’inspirant de la culture populaire.

La Factory

En janvier 1964, Warhol ouvre la Factory dans un loft sur la 47e rue. C’est une sorte d’atelier artistique qui sert en même temps de studio d’enregistrement pour ses œuvres cinématographiques et de lieu de rencontre pour son entourage.
En 1964 il commence ses sérigraphies 3D en reproduisant des boîtes de ketchup Heinz ou de lessive Brillo.
Il découvre le Velvet Underground, un groupe de rock, en décembre 1965 et en devient le producteur. Il créé pour eux, en 1967, la célébrissime pochette de disque avec la banane.
Le 3 juin 1968, il échappe de peu à la mort quand Valerie Solanas, une activiste qui avait confié le manuscrit d’une pièce de théâtre à Warhol, tire trois coups de pistolet sur lui dans le hall de la Factory. Les deux premiers coups manquent leur cible, mais la troisième balle lui transperce le poumon, la rate, l’estomac, le foie et l’œsophage. Déclaré pendant un temps cliniquement mort, Warhol s’en tirera de justesse, mais il ne récupérera jamais vraiment et devra porter un corset jusqu’à la fin de ses jours.

Années 70 et 80

Durant les années 1969 et 1972, il réalise quelques œuvres sur commandes pour des amis, ou des directeurs de galeries. En 1972, il fait un retour à la peinture avec des portraits sérigraphiés, comme ceux de Mao. Il s’essaye aussi à l’art abstrait en utilisant la peinture à l’oxydation (piss painting). Entre 1979 et 1980, Warhol commence les grandes séries rétrospectives reprenant les motifs les plus connus de son œuvre (Campbell’s Soup, U.S. dollar Sign, flowers, …).
Durant l’année 1980, Warhol produit des clips et ouvre la chaîne de télévision câblée Andy Warhol TV. Entre 1982 et 1986, il réalise les dernières séries à partir d’œuvres très célèbres, comme la Naissance de Vénus de Boticelli, ou la Cène de Vinci.
Pendant ses dernières années, Andy Warhol n’a pas hésité à profiter de sa notoriété pour mettre en avant de jeunes artistes de New York comme Keith Haring et, surtout, Jean-Michel Basquiat (avec qui il peindra même plusieurs tableaux à deux mains).
Andy Warhol meurt à New York le 22 février 1987 : après une banale opération de la vésicule biliaire au New York Hospital, il meurt dans son sommeil d’une attaque cardiaque soudaine. Il avait longtemps retardé l’intervention par peur du milieu médical.

La Galerie

Voici un large panorama de la production artistique de cet artiste majeur…