Critique Ciné : Hôtel Transylvanie 2 (2015)

Publié le 28 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Hôtel Transylvanie 2 // Genndy Tartakovsky. Avec la voix VO de Adam Sandler et Andy Samberg.


Succès Outre Atlantique, ce second volet fait suite à une bonne surprise. En effet, Hôtel Transylvanie, premier du nom était une réussite inattendue. Sony n’était pas le plus grand des studios d’animation du moment et ce second volet est une occasion de confirmer la réussite du premier volet. C’est en train de devenir une saga d’animation, mais étrangement l’humour du premier volet est toujours présent et les personnages sont toujours bien utilisés. Chacun a sa petite réplique et l’on n’a donc pas l’impression que cette suite est la suite de trop. L’avantage de Hôtel Transylvanie c’est d’être aussi un film meta avec des tas de références en tout genre (de Batman à Star Wars) que les plus grands seront capables de retrouver alors que les plus petits seront tout bonnement émerveillés par tous ces monstres. Si ce n’est pas visuellement un émerveillement digne des grands Pixar, cela reste une agréable surprise pour la simple et bonne raison que Hôtel Transylvanie 2 (comme le premier) c’est un peu le Shrek de Sony. Vous savez, cette franchise qui rassemblait des personnages de contes afin de s’en moquer délibérément en faisant de son héros, l’anti-héros parfait.

Dracula et sa bande de monstres déjantés sont de retour ! À l’hôtel Transylvanie, beaucoup de choses ont évolué : Dracula a enfin accepté de dégeler son cœur et d’ouvrir la porte aux humains. Mais il se fait du souci pour son petit-fils, Dennis : mi-humain mi-monstre, ce gamin est bien trop adorable à son goût, et il risque de faire un piètre vampire ! Alors, quand les parents du petit, Mavis et Johnny, s’absentent, Drac fait appel à ses amis Frank, Murray, Wayne et Griffin pour apprendre à Dennis à devenir un monstre, un vrai. Personne ne s’attendait à ce que Vlad, le père de Drac – un vampire très grincheux et très vieille école – choisisse ce moment pour débarquer à l’hôtel. Et quand il découvre que son arrière-petit-fils a du sang humain, rien ne va plus…

Sony Picture Animation s’est fait au fil des années une réputation intéressante (avec notamment dans son catalogue l’excellent Tempête de boulettes géantes) sans pour autant sortir des grands films. Cette suite aurait pu être ratée mais au contraire, elle suit le chemin de pas mal de suites de films d’animation (Toy Story 2, Dragons 2, etc.) qui savent rester de bonne qualité et qui ne laissent pas la série s’évader. Les personnages restent eux même avec le même humour décapant et les mêmes répliques toujours efficaces. Chacun a sa place et c’est mieux comme ça. Que cela soit des apparitions de la Momie ou bien de Frankenstein, toutes sont utilisées à bon escient afin de nous amuser. J’ai aussi beaucoup aimé la façon dont l’histoire évolue alors que l’on reprend les choses après le premier volet avec le mariage de Mavis et Johnny, sans parler de la naissance de leur premier enfant : Dennis, qui est mi-humain mi-monstre, ce qui va encourager Dracula a vouloir le transformer en un vrai vampire. Dennis est le personnage le plus mignon et le plus gentil que l’on ait pu voir depuis un bout de temps. A chaque fois qu’il apparait à l’écran, on s’amuse. J’ai notamment adoré la fascination qu’il a pour Batman, le conduisant vers des scènes assez drôles.

Ce que l’on parvient également à comprendre très rapidement c’est que Hôtel Transylvanie 2 a une morale, celle d’être accepté comme on est, peu importe ce que l’on est. C’est là, derrière ce message de tolérance, que Hôtel Transylvanie 2 cherche à faire évoluer les mentalités de la future génération. Les références se font très présentes, ce qui permet de passer un bon moment pour les plus grands. Les plus petits ne seront pas vraiment sensibles à tout cela, et Hôtel Transylvanie 2 a parfois même tendance à en abuser un peu mais ce n’est pas si grave que ça. En effet, il y a pas mal d’autres choses à déguster dans ce film, notamment du point de vue de l’humour et des moments les plus mignons. Ce film ne nous laisse donc jamais vraiment sur le carreau et c’est une très bonne chose comme ça. En enchaînant assez bien les gags, Genndy Tartakovsky parvient donc à faire mieux que le premier volet, certes en forçant peut-être un peu sur certaines choses qui ont pu faire le succès du premier volet mais ce n’est pas un problème alors que le côté le plus cartoonesque du premier volet reste l’une des qualités de ce second volet.

Note : 8/10. En bref, une très bonne surprise, une suite réussie.