CHIRURGIE CARDIAQUE: Le mariage, gage majeur de récupération et de survie – JAMA Surgery

Publié le 31 octobre 2015 par Santelog @santelog

Quand il s’agit de maladies cardiovasculaires, le statut matrimonial compte, à la fois au niveau de la prévention et du risque, mais aussi quand il s’agit de récupérer d’une intervention chirurgicale. Cette étude publiée dans le JAMA Surgery, confirme, en matière de cœur, le lien entre la situation matrimoniale et la fonction postopératoire.

Le mariage est un facteur de prévention cardiovasculaire. Car, quel que soit l’âge, le mariage ou la vie en couple réduit de moitié le risque de crise cardiaque et le risque de décès cardiaque. C’est aussi un meilleur gage de survie, a déjà suggéré une étude de l’Université d’Emory, qui conclut que les adultes mariés, hommes ou femmes, qui doivent subir une chirurgie cardiaque ont plus de 3 fois plus de chance de survivre à l’intervention plus de 3 mois que leurs homologues célibataires.

 

Les chercheurs de l’Université de Pennsylvanie (Philadelphie) ont analysé les données de 1.576 participants participant à l’University of Michigan Health and Retirement Study, recueillies par entretien et examen tous les 2 ans, durant plus de 15 ans. Ces participants avaient subi une chirurgie cardiaque au cours du suivi de l’étude. Au départ de l’étude,

·   65% étaient mariés,

·   12% divorcés ou séparés,

·   21% veufs,

·   2% célibataires depuis toujours.

L’analyse montre que,

·   les participants mariés -plus susceptibles d’être de sexe masculin- présentent globalement un risque inférieur de toutes autres maladies et d’invalidité avant la chirurgie.

Lors de l’examen postopératoire, avaient développé une nouvelle incapacité ou étaient décédés :

·   19% des participants étaient mariés,

·   29% divorcés ou séparés,

·   34% veufs,

·   20% des participants qui n’avaient jamais été mariés.

En conclusion, le statut matrimonial s’avère significativement associé au décès ou à une nouvelle incapacité fonctionnelle liée à un événement ou à une chirurgie cardiaque. Ainsi, les participants divorcés, séparés ou veufs présentent un risque accru de 40% de décès ou de nouvelle incapacité dans les 2 années après l’intervention cardiaque vs participants mariés. Pouvoir caractériser la fonction postopératoire en fonction du statut familial ou marital est important pour le suivi des patients, post-chirurgie. Cette étude confirme la solitude matrimoniale comme associée à un risque plus élevé donc nécessitant un suivi plus rapproché, afin de veiller à la bonne récupération fonctionnelle.

 

Source: JAMA SURGERY October 28, 2015. doi:10.1001/jamasurg.2015.3240 Marital Status and Postoperative Functional Recovery

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