Joël Dicker – Le Livre des Baltimore

Par Nannegoutdelire @Annefilleul

Editions de Fallois
476 pages

Marcus Goldman, écrivain célèbre pour son livre La Vérité sur l’Affaire Harry Québert revient sur son enfance et son adolescence et l’admiration sans borne qu’il vouait à la famille de son oncle Saul, les Goldman-de-Baltimore, devenus les Baltimore, par opposition aux Goldman-de-Montclair, sa propre famille.

« Est-ce que, enfant, j’aurais voulu changer mes parents en Saul et Anita Goldman? Oui. Sans infidélité aux miens, je peux l’affirmer aujourd’hui »

Il passait toutes ses vacances, avec ses cousins du même âge, Hillel et Woody, formant la petite bande des Cousins Goldman. Tout ceci, jusqu’au jour du Drame. Après lequel, il finit par s’apercevoir que sa vision était tronquée et que, même au pays des Baltimore, les apparences sont souvent trompeuses.

C’est le Marcus adulte qui nous relate l’ensemble des événements, 8 ans plus tard, au moment où une rencontre surgie du passé va lui faire remonter tous les souvenirs ayant précédé et suivi le Drame.

Ce moment où, quand tu vas faire une course à l’hypermarché et passe devant le rayon librairie où est mis en avant un livre d’un auteur dont tu as aimé le livre précédent… difficile d’y résister.

C’est donc avec curiosité qu’on aborde ce livre, après le succès connu par La Vérité sur l’Affaire Harry Québert.

Il ne s’agit pas cette fois d’une enquête, mais d’un genre de saga familiale. Cependant, le mode d’écriture est identique. D’un chapitre à l’autre, on passe sans transition de ce que vit Marcus aujourd’hui à son récit des événements du passé, mêlant même une époque à une autre, son enfance à la fin de son adolescence. Cela semble brouillon, décrit comme ça, mais on parvient à suivre le fil sans trop de difficulté et on est intrigué: Quel est ce Drame qui a causé la fin des Baltimore? Comment une famille si « parfaite » a-t-elle fini par, visiblement, s’auto-détruire?

Ceci dit, si le lecteur parvient à s’attacher au narrateur, le reste de la famille reste distant. On sent qu’il ne s’agit que d’un vernis de façade.

Au delà de ce récit, on se souvient de ses propres erreurs d’enfance où on prenait pour argent comptant ce qu’on observait, sans pouvoir analyser plus en profondeur différents événements.

Un bon récit, bien écrit, avec juste assez de suspense pour tenir le lecteur en haleine.

Et ma troisième participation d’octobre pour le Challenge de Bianca