Portrait d’un jeune animateur radio : Sven, « l’homme de radio »

Publié le 02 novembre 2015 par Magix @Magix_FR

Sven est un amateur de radio âgé de 16 ans, faisant ainsi partie des animateurs radio les plus jeunes d’Allemagne. Déjà à l’âge de 10 ans, il a pu acquérir des premières expériences auprès de chaînes de radio locales. Dans ses émissions, il parle avant tout de sujets quotidiens et travaille avec le logiciel audio de Samplitude. Sa manière de présenter les sujets choque souvent, ce qui le distingue du format radio habituel dont il préfère se démarquer, comme il nous le raconte dans cette interview. Il nous livre des détails sur lui, son travail et son opinion sur le monde de la radio. De plus, il donne des conseils utiles pour ceux qui souhaitent se lancer dans la radio.

Pourquoi le domaine de la radio te fascine-t-il autant, contrairement à YouTube, la télévision ou la presse ?

Sur Internet, chacun peut créer son propre canal YouTube et diffuser ce qu’il veut. Mais tout le monde ne peut pas être animateur radio. C’est très facile de dire « J’aime » sur Internet, mais cela n’a aucune importance pour moi, car les gens donnent leur avis sur tout sans vraiment réfléchir. Le soir, ils ne savent plus ce qu’ils ont « aimé » dans la journée. Quand j’intéresse de nouveaux auditeurs avec que je fais, ils savent encore le soir ce qui leur a plu aujourd’hui.

La presse est pour moi trop sèche, ennuyeuse et éloignée de « l’utilisateur ». À la radio, les gens peuvent appeler et je peux les faire passer aussitôt en direct dans l’émission.

Et la télévision ne m’a jamais vraiment intéressé. J’aime l’idée de diriger moi-même un studio, de pouvoir décider moi-même du déroulement de mon émission, de voir toutes les lumières clignotantes et de danser sur une chanson sans être vu par les gens.

Avec la radio, j’ai trouvé quelque chose de passionnant ! La grande différence entre la radio et Internet, c’est la possibilité d’accompagner les gens toute la journée, de leur offrir un « univers détendu », d’être pour eux un miroir, de les faire rire ou même de les faire sursauter avec mon style non conventionnel. Je crois que les gens ont besoin de mes émissions pour sortir du stress quotidien

Quelles sont tes sources d’inspiration pour tes émissions ?

Ma vie quotidienne. Selon moi, il est important de rester proche des gens afin de remplir mes objectifs avec ce que je fais. Nous parlons notamment de sujets comme « Pourquoi les familles avec des petits enfants s’assoient-elles dans la zone de repos du TGV – pour laquelle j’ai réservé une place pour 5 € – alors que les compartiments pour enfants et à grande capacité sont encore libres ». Les auditeurs ont toujours la possibilité de commenter sur Facebook ce que les autres utilisateurs racontent.

Quelles sont tes recommandations pour les débutants qui veulent se lancer dans la radio ?

Recherchez plutôt une petite chaîne de radio composée de bénévoles (ou même une radio de jeunes), car vous y apprendrez les bases, et vous verrez vraiment s’il s’agit de quelque chose pour vous. Dans ces stations, on vous laisse faire plus de choses que de recevoir les appels d’auditeurs ou de préparer le café. Si cela vous plaît, restez y jusqu’à avoir l’impression de tout maîtriser et adressez-vous alors à une chaîne de radio plus importante.

Faites les choses à votre manière, sans écouter l’avis des autres ! Par exemple, avant ma carrière radio, je bégayais beaucoup et j’étais très réservé. La volonté de faire de la radio m’a donné beaucoup de force, et grâce à elle, j’ai pu remplir mes objectifs.
Tout le monde peut y arriver !

Quels sont tes conseils pour l’animation, notamment en cas de stress (préparation/exercices d’élocution et de respiration) ?

Ce qui est avant tout important, c’est de rester soi-même. Je connais par exemple de nombreuses personnes qui essayent d’être drôles ou spontanées alors que cela ne leur ressemble pas du tout dans la réalité. Cette attitude ne fonctionne pas dans la radio.
Par ailleurs, avant chaque enregistrement, il est conseillé d’arriver au studio à l’avance pour s’habituer à l’atmosphère et ne pas être trop nerveux. Par exemple, ayez une bonne imagination et faites abstraction des choses autour de vous. Ignorez les personnes qui se trouvent autour de vous et imaginez que vous êtes seuls dans le studio.

Pour l’animation, je peux donner un bon conseil : ne vous habituez jamais aux notes écrites ! Lorsque j’étais débutant, on me disait : « Écris ce que tu veux dire sur un papier et lis tes notes dans le studio ! ». C’est peut-être une bonne aide au début pour les sujets difficiles, mais au final, c’est comme le vélo : si vous travaillez tout le temps avec des notes écrites, vous en serez tellement dépendant que vous aurez peur à l’idée de travailler sans ces aides.

Auprès des chaînes radio (même les plus grandes), j’ai souvent remarqué que de nombreux animateurs ne savent plus faire face à l’imprévu. Cette non-spontanéité est pour moi vraiment désagréable ! Il n’est pas nécessaire d’être animateur s’il s’agit seulement de lire ses propres notes.
De plus, de nombreuses personnes ne peuvent simplement plus s’en passer, et les rédacteurs profitent de cette situation car cela leur permet de garder le contrôle sur les animateurs et d’aseptiser leur style.

Que représente pour toi Samplitude ? Quels sont ses avantages par rapport aux autres programmes que tu as testés ?

Je travaille depuis 2 ans avec Samplitude et j’ai déjà beaucoup d’expérience avec ce logiciel. Lorsque j’ai commencé dans une radio locale de Nuremberg, l’équipe faisait le montage avec Cool Edit, et maintenant avec Adobe Audition. Ces derniers mois, mes collègues ont essayé de me montrer l’intérêt de Adobe Audition et de me l’imposer. Ils ont même pris le temps de me l’expliquer en détail. J’ai regardé le programme, j’ai essayé pendant une demi-heure de faire du montage, et je me suis dit : « Plus jamais je ne monterai quelque chose avec Adobe, etc. ! ».
Je n’aime pas ce programme pour plusieurs raisons : l’affichage en forme d’onde ne se réduit pas lors de l’application de fondus contrairement à Samplitude, et le montage n’est pas aussi net qu’avec Samplitude. L’interface est pour moi simplement différente et je ne la trouve pas du tout logique et simple d’utilisation.
J’ai pu faire entendre mon avis et l’équipe m’a alors permis de travailler sur le montage avec deux ordinateurs, dont un avec Samplitude.
Chez moi, je l’utilise dans mon studio personnel, dans lequel je simule des émissions en direct et produis par exemple des jingles, des chroniques ou des ouvertures.

Les projets comme « Devenir âgé – histoire à méditer » ou « Call the homme de radio » m’ont demandé un peu plus de temps. Pour cela, j’ai passé plusieurs heures pour tout finaliser et pour que le style soit fin et émouvant.


En ce moment, j’utilise Samplitude Pro X Silver. Pour moi, Samplitude représente :
– un design attrayant et moderne
– des interfaces pratiques (les fonctions, comme le mode souris ou le mode objet, et le gestionnaire sont facilement accessibles et configurables)
– de nombreuses fonctions (Samplitude s’adresse aussi bien aux débutants qu’aux professionnels, car il offre de nombreuses fonctions claires et simples d’utilisation)
– des fonctions bien pensées : tout ce que j’ai utilisé jusqu’à maintenant avec Samplitude a) était utile et b) fonctionnait correctement. Je n’ai vraiment jamais eu de problème avec Samplitude !

Tu vas encore à l’école. Quelles ont été tes premières expériences professionnelles ? Quels sont tes projets professionnels ?

Je prévois d’abord de préparer le baccalauréat, ce qui va durer encore 3-4 ans. Après cela, je voudrais faire des études, ce qui me garantira plus de possibilités pour le futur. Mais je ne sais pas encore ce que je veux étudier. Même si mon objectif est avant tout d’être animateur radio professionnel, je vais quand même me chercher une autre voie afin de ne pas être dépendant de la radio. Pour cela, j’imagine bien devenir médecin, militaire ou avocat. Mais rien n’est encore décidé !
De l’expérience ? J’en ai beaucoup ! J’ai par exemple représenté l’Allemagne au Parlement européen et à la Commission européenne dans le cadre du projet « Les jeunes pensent l’Europe » de la Fondation Robert Bosch. Pour la troisième année consécutive, je fais de l’animation radio lors de la Südstadtfest de Nuremberg. J’ai également déjà animé deux fois pendant le Street Soccer Cup et même dans une radio locale de Nuremberg pendant presque six mois.
Je pense que c’est déjà beaucoup pour un jeune de 16 ans comme moi

Pour en savoir plus sur Sven et ses projets, vous pouvez écouter des exemples sur son site Web ou jeter un coup d’œil sur son canal YouTube.