Musique : l’empreinte très soignée du premier album de Franck Angello

Publié le 03 novembre 2015 par Ralph

NICE, par Ralph Bechani

Cela fait deux ans désormais que nous découvrons cet artiste niçois autodidacte à la fois talentueux et pour le moins ambitieux.

Auteur, compositeur et interprète, Franck Angello est le reflet d'une époque qui n'a pas fini de puiser dans l'influence "funky" d'un 20e siècle qui fascine encore, plus que jamais.

En sortant son premier album, en 2014, "Comme with me", un opus auto-produit dans un label de la Côte d'Azur, on découvre, étonné, une musique qui sent bon la mémoire de James Brown, la soul de Sam Cooke, l'élégance souvent transcendante de John Legend, le son nostalgique d'un Pharell Williams inspiré et la dimension d'un "groove man" qui tente de se distinguer par son originalité.

Car oui, même dans la mélancolie rythmique qui envahit nos ondes depuis 65 ans - désormais - autour d'un son gonflé par les basses et des voix chaudes aux sonorités "blacks" et dans la langue de Shakespeare, il reste une part de créativité. Celle qui logiquement surprend et sait se rendre efficace.

Justement, efficace jusqu'où ? Franck Angello, ce bel âtre d'origine italienne au sang chaud, déjà père de famille et ayant grandi sur la Riviera, veut semble t-il percer dans le métier, vendre des milliers d'albums et se lancer dans des tournées à travers le globe pour faire découvrir sa musique.

C'est à l'âge de 26 ans, sur le tard, qu'il se lance à l'époque. Pour atteindre son but, il est aussi accompagné d'un agent, Christian Martin, un quinquagénaire aguerrit originaire de Nice, lui aussi.

Il s'agit clairement de faire connaître l'artiste à un plus large public à renfort de contacts. Il y a aussi la viralité des réseaux sociaux, les concerts ou les festivals qui semblent une bonne manière de s'affirmer, sur le terrain. De Dubaï à Moscou, en passant par Baku, Istanbul et Rome, l'artiste se produit régulièrement là ou le vent le porte.

Dans l'album "Come with me" il y a douze titres dans lesquelles on retrouve la chaleur d'un style très abouti notamment grâce à la qualité de l'orchestration, des musiciens et des choristes qui accompagnent la bande son. De "Burning Love" à "Donna Donna", entre autres, on peut à la fois se trémousser, se lasser aussi, ou simplement se prélasser. Tout dépend l'envie, l'instant, le contexte...

Le titre du même nom qui a été choisi pour cette première oeuvre discographique est également minutieusement produit, avec la volonté très caractérisée de vouloir se mettre à la hauteur d'un monde de la musique devenu extrêmement exigeant. Les outils informatiques sont aussi une arme redoutable pour s'assurer un bon résultat.

Un travail soigné, réglé comme du papier du musique, à l'image d'un personnage séduisant, élégant et souvent attachant.

Franck Angello a ainsi un lourd défi à relevé aujourd'hui, continuer à séduire tout d'abord mais aussi et surtout trouver la bonne porte. Celle qui devrait lui ouvrir la voie d'une carrière singulière, d'un chemin tout tracé pour un artiste qui n'a de vie que sa musique, sa famille, ses amis. Une combinaison idyllique, à priori, qu'il faudra transformer tel un essai délicatement ravageur.

Voilà justement une occasion rêvée de briller en public. Franck Angello est en concert le 14 novembre 2015 à 20h30, salle Black Box, 2 pont René Coty à Nice.

Sur scène, le spectacle devrait d'ailleurs être riche. L'artiste est accompagné de trois choristes, Cécile Rose Couderc, Caroline Sartore et John Spenle. La première est une ancienne finaliste de l'émission de télé-crochet X Factor alors que la seconde est une interprète niçoise qui a notamment chantée auprès de Dave ou encore Richard Anthony. Quant au troisième, John, auteur, compositeur et interprète, il est bien connu du public azuréen.

A la batterie, on retrouve l’excellent Christian Grassart qui a collaboré avec Michel Jonasz, Jeane Manson ou Patrick Bruel. Thierry Conand, professeur de musique à Nice, est à la basse aux côtés de Christophe Rouland, au clavier. Un compositeur qui aime les arrangements notamment s'agissant des musiques de films.

Enfin, Serge Nicoletti est à la guitare. Le musicien est une pointure dans son domaine grâce entre autres à des collaborations avec Céline Dion tandis qu'au saxophone Fabrice Bornetto met sa forte expérience au service d'un "Big Band" décidément parfaitement calibré.

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