Kseniya Moustafaeva, à Rio pour briller

Publié le 04 novembre 2015 par Playeur.co @playeurco

Kseniya Moustafaeva, est l’un des grands espoirs de la gymnastique rythmique française. Elle est la seule qualifiée pour Rio pour le moment.

Kseniya, peux-tu te présenter pour les lecteurs du blog playeur.co ?

Bonjour a tous ! Je m’appelle Kseniya Moustafaeva, j’ai 20ans, je suis originaire de Biélorussie. Je pratique la Gymnastique Rythmique depuis maintenant 15 ans et c’est ma 6eme année en équipe de France à l’INSEP. Je fais en parallèle des études en journalisme.

Comment as-tu commencé la GR ? Quel âge avais-tu ?

J’ai commencé la Gymnastique Rythmique en Biélorussie à l’âge de 4 ans. Ma mère en faisait lorsqu’elle était jeune. C’est donc tout naturellement qu’elle ma mise à ce sport. C’est seulement quand je suis arrivée en France à l’âge de 6 ans, que ma mère a commencé à m’entraîner. Elle est jusqu’à aujourd’hui mon entraineur principal à l’INSEP.

Quel est ton engin préféré ? 

Dans notre sport, plus particulièrement en individuel, nous sommes obligées de travailler avec 4 engins, qui sont le cerceau, le ballon, les massues et le ruban. Nous devons être régulières et fortes sur les quatre. Mais c’est vrai que depuis que je suis toute petite, j’ai beaucoup plus de plaisir à travailler avec le ballon, c’est un engin qui m’inspire, que j’arrive à ressentir et avec lequel je trouve beaucoup de choses originales qu’aucune gymnaste ne fait dans le monde.

Tu t’entraines combien d’heures par semaine ?

Mes heures d’entrainement hebdomadaires varient entre 30 et 40h. En période de grandes compétitions, je ne compte plus les heures et reste dans la salle autant qu’il le faut pour pouvoir perfectionner mes enchaînements.

Que penses-tu de l’INSEP ? Un cadre parfait pour s’entrainer ?

Oui, l’INSEP est vraiment un lieu de travail unique où chaque sportif rêve de pouvoir un jour s’entrainer. J’ai beaucoup de chance de pouvoir être la-bas. Tout est mis à disposition de l’athlète pour qu’il puisse atteindre ses objectifs et aller chercher l’excellence : installations sportives, service médical, restauration mais aussi hébergement . Tout est sur place, ce qui facilite beaucoup la vie du sportif.

Pourquoi as-tu choisi la nationalité française ?

Née en Biélorussie, nous sommes, avec mon père et ma mère, d’abord arrivés à Bordeaux , puis ensuite à Bourges. Nous avons peu de temps après demandé la nationalité Française, indispensable pour pouvoir concourir lors des championnats internationaux. Ce n’est qu’en 2012 que je l’ai obtenue. J’ai passé 12 ans à faire des compétitions en « hors-concours » ce qui n’a pas été simple à vivre. Mais au final , grâce à l’aide du club de la SMBourges et grâce à notre patience, nous avons enfin pu l’avoir, peu avant ma participation au test Event des Jeux de Londres en 2012 .

Une immense joie de te qualifier pour Rio ?

Oui, un immense soulagement! C’est un moment que j’attendais depuis maintenant 4 ans. C’est une échéance que je préparais depuis longtemps et qui a été très difficile à vivre, avec la pression, le stress, la fatigue… Mais au final, tout c’est passé pour le mieux, pour moi comme pour toutes les personnes qui ont cru en moi et qui m’ont toujours soutenu. C’est une étape de passée. Maintenant ce sont les JO qui sont dans ma ligne de mire et pour lesquels je vais travailler dur pour faire un bon résultat !

Quel est ton objectif à Rio ?

Mon objectif pour Rio est de rentrer dans le Top 8 ! Comme il n’existe pas de finales par engins en GR, tout ce jouera au concours général des 10 premières.

Comment va s’organiser ton année 2016 ? Le but est d’arriver au top à Rio ?

Ma première compétition internationale débute en Février avec le Grand Prix de Moscou. En juin, les Championnat d’Europe et en août, les Jeux Olympiques. Le but pour moi est que chaque compétition soit un moment pour perfectionner les enchainements afin d’arriver au top de ma forme à Rio ! Je vais avoir beaucoup de Coupes du monde et j’ai aussi la chance de pouvoir partir en stage en Russie plusieurs fois durant l’année. Ce qui va beaucoup m’aider en travaillant avec les meilleures mondiales.

Quand tu n’es pas sur le tapis de gym, comment occupes-tu ton temps libre ?

La GR est un sport qui me prend toute ma journée. Cette année, en plus de mes entraînements, j’ai commencé des études de journalisme, ce qui me laisse peu de temps libre. Et si parfois j’en ai, j’essaie surtout de me de récupérer. Lorsque j’en ai plus, j’essaie de surtout partir a l’étranger en vacances, et passer du temps avec ma famille est mes amis, aller au cinéma, faire du shopping … Tout ce que fait une fille de mon âge !   

Jack’s