Comment calculer le ROI du Mécénat de compétences

Publié le 05 novembre 2015 par Nicomak @Myriam_Nicomak

Un de mes contacts professionnels m’a demandée il y a quelques jours, si je pouvais lui apporter de l’information sur le retour sur investissement du Mécénat de compétences. Aujourd’hui, il n’y a pas d’étude qui disent « Donner X heure du temps de ses salariés rapportent X euros à l’entreprise en moyenne ». Amis chercheurs, si vous recherchez un prochain thème d’étude sur le sujet, un super article fait le point et donne une revue de littérature sur ce qui a pu être mesuré et sur ce qui reste à faire.

Aujourd’hui, le mécénat de compétences n’est pas la norme. Seulement 11% des entreprises mécènes donnent du temps de leurs salariés. On peut en outre reconnaître une typologie de trois types de mécénats de compétences :

  1. les programmes de volontariats de salariés : en général, on réunit un grand nombre de salariés pour oeuvrer à une cause plus ou moins éloignée de leur travail d’origine. Le but : fédérer les équipes, leur donner ocnfiance dans leur capacité à créer quelque chose qui a un impacte peu de temps. Intérêt pour les associations : avoir beaucoup de main d’oeuvre sur un temps donné.
  2. les temps partiels solidaires ; souvent mis en place comme réponse à une situation de transition (en inter-contrat dans le conseil, avant un départ sur un nouveau poste, une mutation, un départ à la retraite, ou une demande d’ajustement du temps et des conditions de travail dans une démarche de choix de conciliation vie pro / vie perso), ils offrent la possibilité à un salarié de passer 20 à 60% de son temps à travailler pour une association donnée – et offrent une solution à une entreprise pour continuer à développer un salarié et éviter des mises au placard ou des situations frustrantes
  3. le Pro bono : Pro bono est l’abréviation de l’expression latine pro bono publico, signifiant « pour le bien public ». Le pro bono désigne l’engagement de volontaires qui donnent du sens à leur métier en s’impliquant dans des initiatives d’intérêt général à titre gracieux. On retrouve cette dimension dans le conseil et les cabinets d’avocat mais n’importe quel artisan ou professionnel peut le faire. L’intérêt est d’apporter un sens supplémentaire à son métier en se disant « j’aide des entreprises à faire plus de profit – mais aussi des associations à avoir plus de financements » par exemple.

Pour mesurer et/ou choisir votre projet de mécénat de compétences, vous pouvez utiliser la méthode de True Impact. Le logiciel proposé permet de se demander comment le mécénat de compétences peut créer de la valeur sur trois points :

  • Comment le mécénat peut augmenter vos ventes ?
    • Attention, le mécénat ne sert pratiquement jamais à ouvrir de nouveaux marchés auprès des associations. 67% des associations déclarent ne jamais acheter les services des entreprises qui les accompagnent. Par contre, le consommateur peut être sensible à ce type d’actions.
  • Comment le mécénat peut faciliter le recrutement ?
    • Attention, la plupart des chercheurs d’emplois ne s’intéressent pas aux actions de volontariat de l’entreprise au moment de la recherche de poste (y compris les Générations Y) – mais une majorité s’y déclarent sensibles et prennent cette information en compte lorsqu’ils comparent plusieurs employeurs potentiels. C’est donc au moment de l’entretien qu’il est le plus utile d’en parler.
    • Par contre, les salariés présents ont une plus grande tendance à recommander leur entreprise à d’autres si des actions de volontariat sont présentes.
  • Comment le mécénat peut faciliter l’engagement ?

Clairement, si le fait même de choisir de mettre en place du mécénat de compétences a un impact, le type d’actions aura un ROI plus ou moins important pour l’entreprise.

Last but not least, le mécénat de compétences est défiscalisable. 60% du salaire des salariés missionnés peut être récupéré sous format de crédit d’impôt.