Les chercheurs de Stanford et de Harvard sont partis d’un constat bien établi. L’existence de disparités socio-économiques importantes en matière de santé et de mortalité. Leur objectif, avec cette étude, tenter de » revisiter » l’inégalité dans l’espérance de vie, en prenant en compte un facteur souvent négligé: l’exposition au travail à des facteurs néfastes pour la santé.
L’équipe a analysé les données de l’Enquête sociale générale américaine pour estimer les différences d’exposition aux conditions de travail, et leurs effets sur la mortalité. Les
ØSa principale conclusion, 10 à 38% de la différence d’espérance de vie tient aux conditions de travail.
Ce n‘est évidemment pas le seul facteur: Ici les chercheurs confirment le poids des différents facteurs socio-culturels : la différence d’espérance de vie tient aussi à l’ethnie, aux niveaux d’éducation, au sexe, ces facteurs pouvant également jouer sur 3 ans de l’espérance de vie.
L’endroit où l’on habite également est un facteur majeur –déjà documenté- de variabilité de l’espérance de vie, pouvant être associé jusqu’à 33 années de vie. Différents facteurs globalement associés au profil socio-culturel et qui expliquent des différences d’accès aux soins de santé, d’exposition à certains facteurs environnementaux (pollution, bruit), d’accès à une alimentation saine et au final des différences de mode de vie.
Source: Health Affairs October 2015 doi: 10.1377/hlthaff.2015.0022 Exposure To Harmful Workplace Practices Could Account For Inequality In Life Spans Across Different Demographic Groups