Yves klein

Publié le 02 décembre 2015 par Aelezig

Yves Klein, né à Nice le 28 avril 1928, mort à Paris le 6 juin 1962, est un artiste français. Malgré une carrière artistique assez courte (1954-1962), il est considéré comme l'un des plus importants protagonistes de l'avant-garde picturale de l'après-guerre. Il est notamment connu pour son bleu (IKB pour International Klein Blue), qu'il appliqua sur de quelques œuvres.

Né de parents artistes, il ne s’oriente pas immédiatement dans cette voie. Il fait ses études à l’École nationale de la Marine Marchande et à l’École nationale des langues orientales à Nice de 1944 à 1946. À partir de 1947, il s'intéresse particulièrement au judo, qui à l'époque est considéré comme une méthode d’éducation intellectuelle et morale visant à la maîtrise de soi et non comme un sport. En 1952, il part se perfectionner au Japon où il devient ceinture noire, quatrième dan, grade qu’aucun Français n’a atteint à cette époque. Après son retour en 1954, il ouvre en 1955 sa propre école de judo qu'il décore de monochromes, mais il doit la fermer l'année suivante pour des raisons financières.

Il découvre en 1947 la mystique rosicrucienne. L'enseignement ésotérique de la Rosicrucian Fellowship, dont il deviendra membre, ainsi que la lecture de Bachelard, forgeront les bases de la pensée qui nourrira son œuvre. Les monochromes qu’il peint deviennent, pour lui, des objets de culte. Ses premières expériences picturales sont de petits monochromes sur carton datant de 1948. S'inspirant du ciel, il veut peindre un espace-couleur infini : le « monde de la couleur pure ». 

Sa première exposition de tableaux monochromes au club des Solitaires en 1955 passe pratiquement inaperçue. Lorsqu'en mai 1955 il veut exposer un tableau monochrome au Salon des Réalités nouvelles au musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, on le lui refuse en lui demandant d’y ajouter une seconde couleur, un point ou une ligne. Mais Klein reste inébranlable dans son idée que la couleur pure représente « quelque chose » en elle-même.

En 1956, il rencontre Pierre Restany, un critique d’art, avec qui il noue un contact intense, une compréhension tacite, et cette rencontre va marquer un tournant décisif dans la compréhension de son art. 

En automne 1956, il sélectionne un bleu outremer déjà existant, extrêmement saturé, mat et d’une absorption totale, qui est, selon Klein, « la plus parfaite expression du bleu ». À la suite de recherches et d’expérience avec un chimiste pour fixer l'intensité lumineuse de ce bleu, sans l'altérer, il crée l'International Klein Blue (IKB). « Les monochromes bleus » seront l’essence de la peinture monochrome du XXe siècle. 

En 1960, il participe à la création du Nouveau Réalisme avec Pierre Restany et la convention est signée par nombre de ses connaissances, dont Arman, François Dufrêne, Raymond Hains, Martial Raysse, Daniel Spoerri, Jean Tinguely, Jacques Villeglé, César, Mimmo Rotella, Nikki de Saint Phalle... 

En avril 1961, il se rend pour la première fois à New York, où ses monochromes IKB sont exposés. À la suite du mauvais accueil de ses œuvres, il rédige le manifeste de l’hôtel Chelsea afin de justifier sa démarche.

Yves Klein, qui a épousé le 21 janvier 1962 une jeune artiste, Rotraut Uecker, meurt d’une crise cardiaque le 6 juin 1962, quelques mois avant la naissance de son fils.

D'après Wikipédia