Armored Warfare, le World of Tanks 2.0?

Publié le 14 décembre 2015 par _nicolas @BranchezVous
Exclusif

Quand quelqu’un invente la roue et qu’elle tourne, nul besoin de la réinventer dans l’espoir d’en changer la forme. C’est sûrement ce qu’on du se dire les concepteurs d’Obsidian Entertainment en lançant le free to play très ambitieux Armored Warfare après avoir constaté le succès mondial de World of Tanks. Alors, copie ou amélioration?

Fini le spectre de la Seconde Guerre mondiale, on vous projette dans un univers contemporain avec des engins plus variés sans plus de scénario.

La première chose qui distingue Armored Warfare de son prédécesseur russe de Wargaming est tous d’abord la période couverte par le jeu et donc les véhicules qui y sont proposés. Ici, fini le spectre de la seconde guerre mondiale et de la lutte entre pays, on vous projette dans un univers contemporain (des années 60 à aujourd’hui) avec des engins plus variés sans plus de scénario. Vous devez remplir des missions pour des mercenaires et autres armées privées. Pas de factions, mais deux lignées d’engins pour l’instant, une issue d’un vendeur d’armes d’Amérique du Nord, l’autre d’Europe de l’Est.

On retrouve dans Armored Warfare un catalogue bien plus restreint en termes de quantité, mais bien plus varié. Au menu des hostilités, évidemment des chars de combats principaux et légers, mais aussi des chasseurs de chars, des véhicules de combat blindés (dont certains à roues) et l’ineffable artillerie ou canons automoteurs. La liste d’engins ratisse large, des emblématiques T54 russes jusqu’aux lourds M1A Abrahams américains en passant par des blindés très rapides dépassant les 100 km/h tel que le FV721 Fox anglais.

Et les cartes alors?

Côté moteur 3D et environnements, le joueur amateur de jolis graphismes ne sera pas déçu puisque le jeu roule sous le moteur CryEngine 3. En plus de modèles très détaillés, les cartes sont grandes (au moins autant que celles de World of Tanks) et une grande partie des bâtiments présents seront destructibles. En revanche, oubliez tout de suite le ratiboisage de collines. Non, vous ne pourrez pas modifier la carte comme dans SimCity!

Les coins du globe couverts seront nombreux et couvriront à peu près tous les continents. Afrique, Europe, déserts, forêts, bases aériennes, ports ou encore raffineries pétrolières, il y en aura pour tous les goûts. Évidemment, l’ajout continuel de nouveautés tant en termes de véhicules que de champs de bataille devrait assurer la pérennité du titre. N’oublions pas une pléthore d’effets visuels incluant la pluie, les fumées et brouillards, mais malheureusement la boue ne collera pas à l’armure de votre véhicule. Oui, je sais c’est décevant de ne pas pouvoir nettoyer sa machine en rentrant au garage! 

Une jouabilité qui ne sort pas des sentiers battus

Comme je le précisai dans le préambule, nul besoin de réinventer la roue lorsque la première fonctionne et c’est un peu le cas ici. Malgré une assistance à la visée et un modèle physique un peu permissif, les fans de World of Tanks ne seront pas dépaysés et seront même ravis par une couche de «signes et feedback» supplémentaire permettant une jouabilité plus dynamique.

Dans Armored Warfare, dès que vous êtes repéré, un icône vous le signale. Un tir d’artillerie va finir sa course non loin de votre tourelle, vous êtes également au courant. Le jeu va même jusqu’à indiquer à votre artillerie où se trouve celle de l’ennemi, si le joueur qui la contrôle se contente de tirer dans daigner se déplacer. Campeurs à longue distance, attention! Cependant, vous pourrez vous cacher derrière les bosquets et autres verdures afin de dissimuler votre tank, mais dès le premier coup de canon, vous trahirez évidemment votre présence à l’ennemi. Les chars peuvent être discrets, mais pas encore invisibles!

Enfin, les engins étant généralement plus modernes que leurs aïeuls de World of Tanks, les fumigènes, armures actives, vision nocturne et autres gadgets haute technologie seront disponibles pour améliorer vos engins. Alors que vous devrez équiper certains engins plus anciens d’extincteurs, la plupart disposent de systèmes automatisés que vous pourrez débloquer en accumulant de l’expérience. 

Une progression contrôlée, une expérience modulable

Comme tout jeu en ligne multijoueur et gratuit, vous progresserez dans le titre par «tiers» permettant ainsi un meilleur contrôle de la difficulté des matchs auxquels vous participerez. À l’image de son compétiteur direct, vous devrez accumuler de l’expérience qui vous servira, primo à débloquer de nouveaux équipements et pièces pour votre engin, secondo, à vous faire fera progresser vers les engins du «tiers» suivant. Petit détail, le système de matchmaking de Obsidian Entertainment est bien moins efficace que celui de Wargaming et vous devrez attendre un peu plus longtemps avant qu’une partie ne se lance. Comptez de 1 à 2 minutes en fonction de l’heure à laquelle vous jouez.

Pour finir, un mode contre des joueurs et un autre en mode coopératif avec d’autres joueurs sont disponibles. Ainsi, si vous préférez vous battre aux coudes à coudes avec vos amis contre des intelligences artificielles, c’est possible, mais si votre «trip» et de dézinguer d’autres humains derrière leur clavier c’est aussi possible. Une base est même présente dans le jeu afin d’améliorer votre potentiel à amasser expérience et crédits en l’améliorant à coup de matières premières habilement distillées quotidiennement.