Critiques Séries : Prey. Saison 2. BILAN (UK).

Publié le 26 décembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Prey // Saison 2. 3 épisodes.
BILAN


A quoi bon faire une saison 2 pour Prey ? Je me suis posé la question tout au long de ces trois épisodes. En effet, les trois épisodes de la première saison se suffisaient à eux-mêmes. Il n’y avait pas besoin de jouer la carte de la série anthologique avec une nouvelle histoire. Philip Glenister et MyAnna Buring sont cependant les sauveteurs d’une saison 2 qui a malheureusement eu un peu de mal à délivrer. Ce n’est pas que cette saison 2 soit totalement ratée pour autant, mais disons que John Simm avait réussi à faire quelque chose dans le rôle du héros, accusé du meurtre de sa femme. Cette nouvelle saison ne se sert que du nom car c’est plus facile de vendre une suite qu’une nouveauté. Non ? C’est un peu comme ce que BBC avait fait avec Line of Duty en rebootant complètement la série. Philip Glenister incarne donc dans cet épisode un gardien de prison récemment devenu veuf qui est forcé de prendre la fuite après avoir dû facilité l’évasion d’une femme, tout cela à cause d’une bonne dose de chantage. Le premier épisode enchaîne pas mal de twists, peut-être un peu trop pour nous, d’autant plus que la fluidité n’est pas le maître mot du récit. Il doit donc aider Jules Hopes (incarnée par MyAnna Buring) à s’évader.

Bien entendu, Murdoch va se créer de nouveaux problèmes par la suite, surtout quand il va pousser accidentellement un policier sous une voiture. C’est un scénario tout de même sacrément tordu que Prey cherche à nous offrir cette année, sans pour autant que cela ne soit très clair au premier abord. Les deux épisodes suivants parviennent à donner un entrain un peu plus important à l’ensemble même si cela reste parfois un peu tordu dans son ensemble. L’alchimie qui se développement entre les deux acteurs principaux est une opportunité que Prey utilise de façon assez judicieuse. Ils parviennent à donner leur meilleur dans un script qui ne sait pas forcément trop quoi faire d’eux. Je pense que Prey avait clairement besoin de quelque chose de ce genre là afin de nous donner envie d’aller au bout aussi. Le premier épisode reste suffisamment curieux pour nous dire que la suite est au bout du couloir. Dans le second épisode, on a l’impression que Prey ne veut pas vraiment raconter quoi que ce soit de profond alors que tout un tas de questions restent sans réponses. C’était l’épisode parfait pour faire la transition et nous amener à comprendre certains éléments.

Mais Murdoch continue de nous plonger dans sa cavale et les choses semblent aller de mal en pis pour lui. Philip Glenister, que l’on a tous probablement déjà vu dans Mad Dogs (et il était excellent dans cette série). C’est un bon remplaçant pour John Simm d’autant plus que ce dernier jouait également dans Mad Dogs… Hope se montrer sous un jour plus intéressant dans ce second épisode alors que le script lui donne plus d’occasion de briller. Toute la sympathie qu’elle semble avoir pour l’histoire de Murdoch m’a beaucoup plu, d’autant plus que cela va se suivre jusqu’au bout. Le second épisode a aussi des moments assez intenses mais il n’empêche que le reste est toujours un peu creux par moment. On a l’impression que Prey a énormément de mal à justifier tout ce qu’elle cherche à raconter depuis le départ. Finalement, le troisième épisode tente d’offrir une certaine conclusion à la saison sans pour autant que cela ne soit parfait non plus. La tension est là, le spectateur reste spectateur mais j’étais vraiment curieux à l’idée de voir jusqu’où Prey aurait vraiment pu aller. Une saison 3 de Prey n’est pas nécessaire (et pourrait même être un problème d’autant plus qu’ils ont eu du mal à se renouveler ici). Je reste donc sur ma faim, purement et simplement.

Note : 5/10. En bref, une anthologie médiocre qui s’achève de façon sympathique.