De qui parle-t-on ? :
Groupe néo-zélandais, actif depuis 1980, qui a connu plusieurs phases de séparations et de reformations. La dernière réunion, toujours en cours, date de 1999. Le groupe est toujours centré autour de son leader originel, Martin Phillipps. Il est accompagné de la guitariste Erica Scally et des musiciens James Dickson, Todd Knudson et Oli Wilson.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe est à l’origine, avec les Verlaines notamment, du fameux Dunedin sound, nom issu de leur ville d’origine. Mis en musique dans les années 80 par le mythique label néo-zélandais Flying Nun records, le style était un mélange de post-punk, de new-wave et d’electropop, le tout mâtiné d’une petite couche de psychédélisme. On ne peut pas dire que ce nouvel opus s’éloigne trop de cette tendance.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Quelques chansons bien rythmées, comme Silver bullets, America says hello ou I can’t help you permettent un déhanchement assez intense.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Martin Phillipps a toujours exploré le versant le plus accessible de la pop. Ce nouvel opus ne déroge pas à la règle de la recherche de la perfection mélodique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Qui se souvient encore de leur tube grand public Heavenly pop it? Plus grand monde certainement, mais Silver bullets a quelques atouts dans sa manche pour se rappeler aux bons souvenirs du plus grand nombre.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le groupe conserve cette fluidité mélodique et cette légèreté des arpèges qui rendent confortable l’écoute en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Groupe emblématique du son eighties, les Chills relancent leur belle mécanique musicale au concept désuet mais au rendement parfait. Dix-neuf ans après leur dernier effort en date, Sunburnt, l’on pensait avoir définitivement perdu la trace des néo-zélandais. C’était bien mal connaître Martin Phillipps et son acharnement dans l’existence de ce combo mythique. Connu du grand public au travers du single Heavenly pop it sorti à l’aube des années 90, le groupe, auteur de « seulement » cinq albums en plus de trente ans de carrière, n’a jamais eu la consécration qu’il méritait.
Après l’ouverture grégorienne de Father time, l’enjoué Warm waveform nous fait voyager trente-cinq ans en arrière aux plus belles heures de Submarine bells ou de Soft bomb. Autant le dire tout de suite, cette impression de déjà vu ne nous quittera plus jusqu’aux dernières notes de Molten gold, mais qu’il est bon parfois de se raccrocher à ce que l’on connaît de mieux, de frémir de plaisir à l’écoute d’un album ou de tout simplement se laisser transporter par la musique sans forcément porter un jugement. Martin Phillips, s’il se complait toujours dans le Dunedin sound originel, n’a pas son pareil pour composer des chansons à la fluidité exceptionnelle. Les tonitruants Silver bullets, America says hello, Aurora Corona et I can’t help you, pour ne citer que les plus évidents, sont des bombinettes pop toutes dignes d’une édition en single, mais il faut patienter les cinq minutes du dispensable Pyramid pour découvrir le petit bijou de ce nouvel opus, le fantastique When the poor can reach the moon.
Sans révolution, les Chills remettent au gout du jour le style musical qui les a portés au pinacle. Silver bullets est d’une étonnante fraicheur et le chant de son leader nous enivre toujours de bonheur. Espérons simplement maintenant, pour que perdure l’enchantement, que les néo-zélandais ne se remettent pas à nouveau en sommeil sur une trop longue période…