Année de merde ?

Publié le 31 décembre 2015 par Tetue @tetue

De l'année écoulée, je préfère retenir le positif.

L'année se termine comme elle a commencé, par un bain de sang. En janvier dernier, l'on brandissait des crayons face aux kalash, et je regrettais de ne pas entendre nos politiques affirmer plus de démocratie… nous voici sous état d'urgence. En état de choc.

Permettez que je préfère me souvenir des moments heureux, des réussites et tendresses de l'année écoulée, et que je vous invite à faire de même. Car entre les bornes de cette année, nous avons continué de vivre et aimer. Trop pour que nous acceptions de la réduire à une « année de merde ».

Après Charlie, j'ai fais le tour des ami·e·s, jusqu'au bout du monde, comme pour m'assurer que chacun·e allait bien, pour resserrer les liens, m'attachant à partager joie et bonheur, pour faire taire les oiseaux de mauvais augure, les relans rances d'une France que je refuse d'entendre. Je suis même retournée au pays, monter au beffroi et descendre à la fosse. Beaucoup de tendresse, de beaux paysages, une fête mémorable dans un royaume perché entre ciel et terre, pour finir par un concert jubilatoire de mon groupe préféré. Et je vous embrasse encore, tiens, au passage ! Parce qu'on ne se dit jamais trop de gentillesses.

Ma grosse fierté de l'année est — en plus d'avoir élaboré une formation e-learning à l'accessibilité, sous licence libre — d'avoir participé à la belle refonte ergo, accessible, agile, du site du service public et de vos démarches en ligne, avec une dream team que j'ai quitté à regret. J'ai eu la chance de collaborer avec des personnes talentueuses, exigeantes, constructives, partageuses et toujours enjouées, à la bonne humeur contagieuse… Quel pied ! Qu'elles en soient ici encore une fois remerciées. Les gens chouettes existent, sachez-le, trouvez-les ou faites-les émerger.

Je suis tombée amoureuse vingt fois cette année, ce qui fait bien rire mes collègues, et tant pis pour les conventions qui voudraient que l'on soit toujours si sérieux, au risque de la sinistrose. Être légère, sensible et oser en témoigner, n'empêchent nullement rigueur et professionnalisme. À propos, je ne veux plus travailler qu'en méthode agile, avec post-it, kanban, stand-up, co-conception, facilitation graphique… Moins d'ordinateur, plus de papier, de crayonnage, de collaboratif, bref plus d'intelligence et plus d'humain. J'ai donc donné ma démission pour rallier une équipe agile. Et je suis aussi devenue « professeure de culture web », youhooo !

Bref, pas mal de positif en fin de compte, dans lequel j'espère puiser la force d'affronter cette nouvelle année. Je vous souhaite de toujours savoir voir du verre la moitié pleine, de cueillir le bonheur de chaque jour, envers et contre tout. Paix, sérénité et tendresse.


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