Kippa qui parait accaparer les esprits

Publié le 13 janvier 2016 par Fabianus


Un enseignant juif de 35 ans, portant la kippa, se rendait ce lundi 11 janvier, par un clair matin, dans l’établissement privé où il enseigne. Soudain il a été attaqué à la machette par un adolescent turc d’origine kurde et âgé de 15 ans. Le jeune homme, visiblement radicalisé à la barbe de ses parents par certains réseaux internet, s’est réclamé de l’Etat Islamique. Benjamin, l’enseignant qui s’est fait repérer par un signe distinctif, la kippa, doit cependant la vie à un autre élément du judaïsme : la thora ! Le livre saint l’a protégé des coups qui, sans cebouclier de fortune, lui auraient été fatals ! A la suite de cette agression la polémique enfle ! Le président du consistoire israélite de Marseille, Zvi Ammar, a« conseillé à la communauté juive de [la ville], provisoirement, [de] ne pas porter la kippa ». Mais le président du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), Roger Cukierman, s’est clairement positionné contre cette incitation à ne plus porter la kippa : -    Nous ne devons céder à rien, nous continuerons à porter la kippa », l’a rejoint le grand rabbin de France, Haïm Korsia.  Au pays de la laïcité nous revoilà replongés dans des débats sur les signes ostentatoires de religion ! Mais là il ne s’agit plus du voile islamique quelque peu dérangeant mais d’une coiffe qui peut s’avérer dangereuse pour son porteur. Une sorte de signature provocatrice pour des esprits dérangés, notamment en cette période de terrorisme à tout va que cherche à contrôler un Etat d’Urgence aux abois.
Il s’équipa de la Kippa Vers son collège partit serein Dans sa sacoche la Thora L’indispensable livre saint.
Marseille sous un soleil d’hiver Un faux semblant de légèreté Aux confins de la Canebière Au loin la Méditerranée
Dedans sa tête un air yiddish Enraciné dans l’émotion Dont l’énergie se contrefiche De soubresauts d’appréhension
Soudain l’horreur à quelques pas De l’Institut où il professe Une machette qui s’abat Guidée d’une main diablesse.
Agressivité juvénile Fruit de radicalisations L’adolescent manie le fil Tranchant de l’abomination.
L’homme s’affaisse, en un sursaut Brandit la thora, prie Yahvé Le livre saint prête son dos Aux coups furieux du détraqué
L’enfer vivra dans le regard Haineux de l’immature bourreau Qui brusquement prendra, fuyard Les jambes à son cou de salaud.
Le rescapé, tremblant d’effroi S’est redoré de résilience L’étoile au sommet de sa foi Brille en réponse à sa souffrance
Il s’interroge seulement Sur le port d’une coiffe qui Aurait pu d’un enterrement Se déclarer commis maudit
Mais se couper de la kippa Pris sous la coupe des coupeurs N’est-ce pas dire aux fous d’Allah Qu’ils progressent en terrain vainqueur ?
La folie veut que même sans La très talmudique calotte Tout hébreu peut verser le sang Dans la synagogue dévote
Il peut mourir de phylactères D’une papillote emblématique D’un schtreimel ou d’un plus austère Feutre Loubavitch hassidique !
Benjamin, en son cœur blessé Regarde sa kippa tragique Comme une ferveur consumée En mille brasiers de polémiques…