En bonne compagnie - 6/10

Par Aelezig

Un film de Paul Weitz (2004 - USA) avec Dennis Quaid, Scarlett Johansson, Topher Grace, Marg Helgenberger, Clark Gregg

Gentillet. Et des acteurs si charmants...

L'histoire : Dan Foreman, la cinquantaine, directeur commercial dans un magazine, voit débarquer, comme tous ses collègues, une nouvelle direction, qui réorganise tout et sabre la moitié des postes. Dan devient le subordonné du nouveau directeur commercial, un petit jeune de 26 ans. Mortifié, désolé pour ses collaborateurs de longue date qui partent, il tente néanmoins de faire bonne figure : il garde un job, et c'est important, car sa fille aînée entre à l'université et a besoin d'un logement en ville, il a deux autres enfants à élever... et sa femme lui annonce une grossesse tardive... Il va falloir gérer tout ça au mieux, mais la colère monte lorsque Dan découvre que sa fille et son boss... sont tombés amoureux.

Mon avis : Voilà un film qui n'a pas un grand intérêt, sinon pour son casting. C'est d'ailleurs uniquement ça qui m'a attirée, vu que le pitch n'annonçait rien de très original. Et ça se confirme bien évidemment, tout est très prévisible. Mais si mignon.

Néanmoins, dans ce monde de fureur, cette petite guimauve roudoudou est comme une petite caresse réconfortante. D'autant que le "fond" social, rentabilité, rentabilité, licenciement et compagnie, à la fois cruel mais traité avec ironie et humour, se termine par un joli message d'espoir et d'entraide entre générations. C'est aussi, paradoxalement, une des maladresses du film... qui hésite entre cette dénonciation du capitalisme, et la comédie romantique.

Dennis Quaid est - enfin - au mieux de sa forme. Affiné, l'oeil vif, plus beau gosse que jamais, excellent. A noter aussi les interventions, vraiment drôles, de Clark Gregg dans le rôle du bête et méchant. Mais le petit Toper Grace, que je ne connaissais pas, ou auquel je n'avais jamais fait attention jusqu'alors, car il a déjà pas mal de films à son actif, est une découverte. Avec une parfaite maîtrise de son personnage, entre jeune cadre ambitieux aux dents longues, aguerri aux méthodes modernes, et garçon plutôt gentil qui souffre de faire du mal.

Pour journée d'hiver pluvieuse... si on adore Quaid et Scarlett. 

Les critiques presse sont d'ailleurs plutôt bonnes : cinglant, fin, drôle, féroce, enlevé... Ceux, plus rares, qui n'aiment pas, soulignent le côté un peu cliché racoleur : "Le postulat de départ est digne d'une comédie hollywoodienne des années 1940 (...). Le résultat final est en revanche tout à fait contemporain : égrillard, faussement audacieux (...) et prêt à toutes les compromissions, stylistiques ou dramatiques." (Le Monde).

Les spectateurs sont finalement plus partagés, avec ceux qui adorent, ceux qui détestent, sans beaucoup de monde au milieu. Le film n'a fait que 115.000 entrées en France.