Souvenirs atelier bric à book numéro 11

Par Eirenamg

Attendre, toujours attendre, je devrais perdre cette manie, d’arriver en avance. Je vais m’énerver en regardant ma montre et en plus je viens de terminer mon livre dans le rer. Ca commence mal ce rendez vous. Pourtant pour une fois, j’avais décidé d’arriver moins tôt, histoire de ne pas avoir de boule à l’estomac, le temps de cogiter. Et là 30 min à tuer, qu’est ce que je vais bien pouvoir faire. Je balaye la rue du regard, un homme est posté un peu plus loin sur ma gauche. Il est plongé tranquille dans son journal. Insensible au monde qui l’entoure, je me demande ce qui le captive autant pour ne rien voir du dehors, au moins, il est occupé lui.

Il faut que je me trouve quelque chose à faire, car l’acidité contenue dans mon estomac commence à remonter et c’est pas le moment d’être fébrile et indisposée. Si j’arrive à convaincre aujourd’hui, le projet sera lancée et à moi une nouvelle vie.

Sinon, retour à la case départ et au train train ce qui n’est plus acceptable. Il faut que je me motive, ça va bien se passer, ça ne sert à rien de stresser, il faut que je pense à des choses agréables.

Allez, penser à un endroit qui me détend: l'Irlande. Retournons en pensée à Dublin, le grand aéroport, Grafton street et son petit café avec ses merveilles de petit- déjeuner. La vie, le bouillonnement, les morceaux de musique qui s’échappent des magasins. L’énorme tasse de thé posée sur la naple blanche du kingfisher  et la magnifique part de cheesecake qui m’attend. Ce délice sucrée et agréable qui ferait tant de bien à mon estomac. Le sourire me monte aux lèvres à ce souvenir délicieux, au thé sur la petite table rouge du Queen of Tarts et je sens un bien être ancien  revenir. Le sentiment de calme et de plénitude, que je ressentais à ce moment là, quand je terminais ce repas. Les balades le long de la Liffey, le pont à un penny, la statue de Molly Malone. La beauté du Trinity collège et de ses cafés avec le trèfle irlandais dessiné. Cette impression de zénitude définitivement attachée à cette ville.

Je me sens un peu mieux, ces souvenirs agréable m'ont détendu. Le vieux monsieur a disparu, je regarde ma montre, il est temps d’y aller et d’être convaincante à mon rendez vous. Si ça fonctionne, c'est décidé je repars à Dublin.