Le gouvernement français prêt à investir dans l’Esport

Publié le 22 janvier 2016 par Games4you @G4UFR

Le jeu vidéo est devenu un vrai phénomène de société ces dernières années, et pas seulement grâce aux débats sur la question de la violence virtuelle. L' Esport semble tout particulièrement fleurir sur internet.

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Qu'est-ce que l'e-sport ? Des compétitions de jeux vidéo qui peuvent rapporter gros. Évidemment, le gouvernement s'est alors porté sur la question. Manuel Valls avait déjà abordé la question des crédits d'impôt il y a peu, cela concernait alors les éditeurs de jeux vidéo. Cette fois-ci la tache est différente. Deux parlementaires sont chargés de proposer tout un cadre réglementaire et législatif pour l'e-sport. Cela devrait favoriser le développement des compétitions en France.

Le Esport et les pro-gamers en France

L'approche de la question par le gouvernement ne ravit pas tout le monde. Certains joueurs ont élevé des doutes quant à leurs compétences. Des parlementaires peuvent-il vraiment apporter quelque chose à la scène Esport ? S'y connaissent-ils ? Est-ce que tout ceci amène vers un encadrement entier du secteur des jeux vidéo, y compris Youtube et Twitch ? Il y a beaucoup de vidéastes qui passent en dessous des radars juridiques en matière de déclarations de revenus. A quels dangers font-ils face maintenant que le gouvernement s'y intéresse ? Toutes ces questions auront leurs réponses courant 2016. Les projecteurs gouvernementaux sont enfin sur le jeu vidéo, la pratique est reconnue. Mais quelles sont leurs intentions ?

Il ne faut pas oublier que la France est un pays très fertile en implémentation d'organisations vidéo-ludiques ! Ubisoft a par exemple son siège social à Rennes, en Bretagne, et la société Vivendi y a investi beaucoup d'argent.

Consulter notre article dédié a la déclaration d'une activité légal de joueur professionnel

Un des députés en charge du dossier aurait déclaré à l'AFP que le jeu vidéo est " une activité qui est en pleine évolution, en pleine explosion ". Rudy Salles, député UDI des Alpes-Maritimes pense qu'il " faut voir comment encadrer juridiquement cette activité, comment l'autoriser et la sécuriser ". L'autre député, Jérôme Durain, du parti PS de la Saône-et-Loire, semble d'accord. Ce serait donc un aspect purement juridique ?

Rudy Salles a affirmé sa motivation en précisant qu'il trouvait que la France est " relativement en pointe sur le secteur des jeux vidéo, avec des écoles performantes, avec un certain nombre de créateurs de jeux vidéo de grande qualité ".
Mais il déplore que beaucoup de développeurs " s'exportent pour des raisons fiscales et de sécurité financière ". Le Québec est la destination préférée des programmeurs en recherche d'emploi. Le gouvernement veut donc éviter cette fuite des cerveaux et garder ses talents prometteurs sur le territoire français. Le but premier est de créer un terrain fertile pour le jeu vidéo français.

Les mesures gouvernementales pour le pro-gaming

L'Esport est un secteur en plein essor, et pas seulement en France. Les compétitions se font de plus en plus nombreuses et le gouvernement veut encadrer cette nouvelle tendance. Manuel Valls a donc chargé ces deux parlementaires de mettre en place un dossier convaincant encadrant la pratique pour le moment très peu surveillée. Même si les intentions du gouvernement sont louables, et qu'ils semblent être pour la multiplication de compétitions officielles, les professionnels du secteur ont quelques doutes. Ils craignent que le gouvernement s'emporte et stoppe le développement de l'e-sport au lieu de le favoriser, à cause d'une gérance effectuée sans connaissances.
Quoiqu'il en soit, le résultat de ce travail préliminaire devrait être révélé en juin 2016. Il est prévu de dévoiler différentes propositions ayant pour but de faire émerger la pratique de l'e-sport en France. En parallèle, l'Assemblée nationale est en ce moment-même en train d'examiner une proposition de loi de " République Numérique ". La secrétaire d'État Axelle Lemaire soutient que la loi permettrait d'encadrer juridiquement les pratiques digitales. Cela offrirait un carcan juridique pour les compétitions de jeux vidéo.

L'Esport: un sujet pris très au sérieux

Les communautés de pro-gamers ont toujours peur d'être considérés comme des enfants par les politiques. Mais il a été clairement établit que l'e-sport est une vraie préoccupation, et serait sous le radar du premier ministre depuis quelques années. Plusieurs compétitions sont organisées mondialement, et les jeux sont connus du grand public (League of Legends, Call of Duty, Street Fighter, etc.). L'Esport est devenu depuis quelques années un sport à part entière pour les gamers. Les grandes entreprises Sony (Playstation) et Microsoft (Xbox), ainsi qu'Activision ont leurs propres tournois internationaux et des divisions internes dédiées à ce secteur. On voit apparaître des équipes chéries par le public, et même certains grands noms surgissent des compétitions.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les différents métiers dans l'Esport lisez notre article !

Le gouvernement n'a pas encore déclaré ses intentions concernant l'appellation d'e-sport. Veulent-ils faire de l'Esport un " sport à part entière " ? Le sujet est toujours en discussion actuellement, et le résultat arrivera avec le reste, en juin 2016. D'après un centre d'analyse, et de recherches sur les jeux vidéo, Newzoo, les revenus globaux apportés par les compétitions d'e-sport avoisineraient les 430 millions d'euros en 2017. A titre de comparaison, ce chiffre était de 180 millions en 2014. En été 2014, le fameux site de streaming Twitch avait été racheté par Amazon pour la coquette somme de 892 millions d'euros. Il y a donc bien un intérêt financier en jeu.

Le jeu vidéo essaye depuis bien longtemps de prouver sa légitimité au niveau national. Que cela soit une question ludique ou politique, il est de fait que le jeu vidéo rapporte de l'argent. Mais est-ce que cela ne transformerait pas le jeu vidéo en simple bien commercial ? Cela retirerait de l'équation son inclinaison culturelle. L'engouement pour le secteur est croissant, et le sujet revient régulièrement sur la table. Reste à voir ce que le gouvernement en fera !