Les Ailes d'Emeraude - T1

Par Revesetimagines @Reveset

TITRE : Les Ailes d’Emeraude
Tome 1
AUTEUR : Alexiane DE LYS
EDITIONS : Nouvelles Plumes

Résumé

À 18 ans, Cassiopée est contrainte de quitter l’orphelinat dans lequel elle vit depuis ses 6 ans. Seule au monde, l’adolescente est lâchée dans la ville. Alors qu’elle vient de se faire violemment agressée par deux inconnus, elle fait la connaissance du mystérieux et séduisant Gabriel. Grâce à lui, Cassiopée découvre sa véritable nature : elle fait partie des Myrnes, un peuple ailé doté d’incroyables pouvoirs sensoriels…

Mon Avis

Mais pourquoi ai-je laissé ce bouquin aussi longtemps dans ma PAL ? Pourquoi ? Il est génial, extraordinaire, j’ai aimé, adoré, et je suis devenue accro !

Le contexte est bien travaillé. Cassiopée a 18 ans et est orpheline. A sa majorité, l’orphelinat ne peut plus la garder, et la voilà contrainte à se trouver un job, une chambre où dormir et à évoluer dans une ville, Philadelphie, avec ses dangers et ses lieux pas toujours bien fréquentés. Au début, j’ai cru que Cass serait une jeune femme timide, introvertie, etc... mais au bout de quelques pages, notamment lors de sa rencontre avec Lewis Man alias Gabriel (Dieu que j’aime ce prénom) et deux gaillards antipathiques, j’ai rapidement compris qu’elle ne serait pas à classer dans la catégorie des demoiselles en détresse ! Cassiopée, malgré son jeune âge, s’est forgée une sacrée personnalité à a langue acérée et au grand cœur. Autre personnage phare de ce roman : Gabriel ! Un peu le genre Bad Boy sexy à souhait au regard brrrr et qui miam ! Voilà j’arrive pas à mettre un mot dessus ! Mais sous cette apparence désinvolte, on sent un homme sérieux qui cache certains secrets qui, je l’espère, seront dévoilés dans le tome 2. Enfin, je vous parlerais de Camille qui est aussi canon que notre Gabriel mais qui dévoilera une face qui m’a très surprise…

Il y a bien d’autres personnages dans ce roman, attachants ou détestables, au choix, mais dont j’espère en apprendre plus dans le tome suivant (que j’ai en main depuis peu d’ailleurs). Le contexte est d’ordre fantastique et l’idée des Myrmes avec leurs ailes, leurs dons, et leur vie dans un village isolé du monde moderne pour éviter que leur existence soit découverte, est superbe. Je ne dirais rien de plus au niveau de l’intrigue mais Cassiopée va aller de surprises en surprises, de découvertes en découvertes et saura enfin une partie de la vérité sur son passé…

La plume d’Alexiane de Lys est fantastique. Elle a su allier l’humour, la précision, et la description à la perfection. Je n’ai eu aucun mal à imaginer les personnages, les lieux et les actions. J’ai souvent souri comme une gogole en lisant ce qui a provoqué une série de questions chez mes enfants : pourquoi tu ries maman ? D’ailleurs bravo pour les réflexions intérieures de Cassy ! Alexiane m’a embarqué dans son monde et dans celui de Cassiopée à tel point, qu’à un certain moment donné (je ne dirais pas lequel mais je pense que ceux qui l’ont lu vont le deviner), j’ai failli balancer le livre à travers la pièce de rage ! Comment l’auteur a pu faire ça à Cassiopée ? Mais surtout comment a-t-elle pu me faire ça à moi ? Puis, j’ai vu qu’il restait 150 pages et je me suis dit que je n’ai plus à ça près pour connaître le fin mot de l’histoire. Bon, après un nouveau tour de sang, je dois dire que l’auteur s’en est sorti haut la main !

J’ai été prise par cette histoire dès les premières pages et je me suis arrêtée à la 696ème page à bout de souffle. Ce fut un gros, non, un énorme coup de cœur !

Extrait :
Je marche un long moment encore, je passe le lieu de l’agression, mais je ne m’arrête pas pour regarder.
- T’es un peu du genre butée toi, hein ?
La voix vient de derrière moi. J’ai beau m’y attendre, elle me fait sursauter. Je me maudis intérieurement, sans manquer de prendre un air dégagé en me retournant.
- Plaît-il ?
Je scrute l’obscurité. Il est adossé au mur, les mains dans les poches. Je n’arrive à distinguer que son immense silhouette.
- Je t’ai dite de ne plus passer par là, mais apparemment tu es un peu maso sur les bords.
Non mais pour qui il se prend ce sale petit…
J’inspire profondément.
- Je ne suis pas maso. Juste partisante du moindre effort. Et puis tu crois vraiment que je j’allais te laisser te volatiliser, sans que tu m’expliques pourquoi est-ce que ça fait trois mois que tu me suis comme mon ombre ?
Ah, ah ! Tu t’attendais pas à ça, hein, tête de piaf ?
Il lève un sourcil, surpris. Puis il s’avance vers moi, d’un pas nonchalant. Un pas nonchalamment dangereux. Ou dangereusement nonchalant, je ne sais plus.
Je déglutis avec peine. Il est quand même super flippant.
- On ne m’avait jamais surpris en filature.
Il me scrute de haut en bas avec un air mi-condescendant, mi-amusé.
J’écarquille les yeux de surprise. Ses pupilles… ses pupilles sont aussi dilatées et noires que celle d’un chat. Je n’avais donc pas halluciné.
Je m’apprête à lui demander pourquoi est-ce qu’il a des billes à la place des prunelles, quand je remarque l’expression de son visage. Il me regarde en souriant, comme si j’étais une petite chose sans défense. J’en oublie totalement ses yeux. J’ai envie de lui rentrer dedans, tête baissée.
- On dirait bien que t’es pas aussi doué que tu le pensais, James Bond, je réplique avec acidité.
C’est à mon tour de lui sourire avec un petit air méprisant. C’est dingue ce que ça fait du bien.