Cette semaine, vous avez probablement entendu les trompettes des médias dominants célébrant la création de nouvelles zones internationales de tourisme.
La banalisation du dimanche s'effectue à marche forcée sous le président Hollande. Chose qui ne contrarie pas les plans de carrière des nouveaux ministres venus de l'écologie politique comme si le consumérisme, le productivisme, l'exploitation sociale étaient compatibles avec l'écologie...
Dans ce dossier, les médias dominants et les promoteurs du travail dominical omettent systématiquement les dégâts environnementaux sus-évoqués ainsi que l'impact sur les salariés. Quand on bosse déjà un samedi sur deux, je peux témoigner que la semaine de 6 jours travaillés sur 7 jours pèse sur la forme, le moral, et in fine la santé...
Dans une interview à Alternatives économiques qui m'avait échappé à l'époque, le sociologue Jean-Yves Boulin s'inquiète des conséquences néfastes sur les salariés :
« le travail le dimanche a des conséquences sur la vie personnelle : le temps consacré au conjoint, aux enfants, aux amis diminue sensiblement, ainsi que celui consacré aux loisirs. Or ce temps de la sociabilité ne se rattrape pas en semaine, parce que les proches ne sont pas disponibles et que les infrastructures sont moins accessibles. »
Et de souligner notamment l'impact néfaste sur leur santé :
« Il est complexe d'établir les effets du travail du dimanche sur la santé, sauf à prendre en compte les conditions de travail plus difficiles évoquées plus haut et une forme d'isolement social, qui peut finir par peser sur la santé mentale. Les enjeux d'une extension sont donc cruciaux, sachant que le travail dominical des uns entraîne en cascade celui des autres, dans les transports, la garde d'enfants, etc »
L'essentiel est dit.