Carambolages au Grand Palais

Publié le 02 mars 2016 par Roughdreams @popsurrealisme

Après (entre autres!) les formidables « Une image peut en cacher une autre » au Grand Palais en 2009 et « Théâtre du Monde » à la maison rouge en 2012, le commissaire d’expositions Jean-Hubert Martin revient triturer les méninges du public français avec Carambolages, une grande exposition transculturelle où viennent s’entrechoquer quelques 185 œuvres d’art, issues d’époques, de styles et de pays différents.

Le parcours, conçu comme un jeu de dominos où chaque œuvre induit la suivante, invite le spectateur a une visite active de l’exposition. D’allée en allée, des association d’idées, de thématiques ou de formes viennent lier les œuvres entre elles, nous narrant une étonnante histoire universelle de l’humanité. Jean-Hubert Martin nous avait déjà habitués à prendre les chemins de traverse, mais le concept ici adapté pour le grand public est poussé à son paroxysme. »

Nombreux seront les visiteurs déconcertés par cette proposition car il faut laisser à l’entrée du Grand Palais ses habitudes, oublier les classiques cartels et textes pédagogiques apposés dans les salles. L’aventure que l’on nous propose est avant tout visuelle et émotionnelle, et c’est en laissant librement voguer notre imaginaire que le jeu de piste trouve tout son intérêt.

La vision égalitaire de l’art ainsi défendue réunit sur le même plan œuvres antiques, objets de culte, tableaux anciens, créations contemporaines et reliques ancestrales. Là, une momie égyptienne jouxte un masque africain, une vanité d’Annette Messager, un anorak eskimo, un dessin de Dürer, une armure médiévale transpercée et une photo de Man Ray… La scénographie, minimaliste et répétitive, déçoit cruellement mais la qualité et l’inventivité de certains objets laissent pantois. En somme, le décloisonnement des styles, total et assumé, stimule notre curiosité, et c’est ce que l’on retiendra de cette déroutante exposition.

Photos : FG © Roughdreams.fr

Carambolages : la bande-annonce

Carambolages
Du 2 mars au 4 juillet 2016

aux Galeries nationales du Grand Palais
3, avenue du Général Eisenhower
75008 Paris

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http://www.grandpalais.fr/