Auguste herbin

Publié le 03 mars 2016 par Aelezig

Auguste Herbin, né à Quiévry (Nord) le 29 avril 1882 et mort à Paris le 31 janvier 1960, est un peintre français.

Il étudie à l'École des Beaux-Arts de Lille de 1898 à 1901 dans l'atelier de Pharaon de Winter puis s'installe à Paris.

Il peint d'abord dans le style impressionniste. 

Il se rapproche progressivement du cubisme après avoir rencontré Pablo Picasso et Georges Braque en 1909 au Bateau-Lavoir. Il est également encouragé dans cette voie par son amitié avec le critique d'art et collectionneur allemand Wilhelm Uhde. Au Salon des Indépendants de 1910 il est exposé dans la même salle que Jean Metzinger, Albert Gleizes et Fernand Léger, et en 1912 il participe à l'importante exposition de la Section d'Or. Il suit ses amis à Céret entre 1913 et 1923 où il signera plusieurs œuvres cubistes.

Pendant la première guerre mondiale, Herbin est affecté à la décoration d'une chapelle militaire au camp de Mailly-le-Camp, et plus tard à des travaux de camouflage dans une usine d'aviation.

Herbin produit ses premières toiles abstraites en 1917. Il est remarqué par Léonce Rosenberg qui lui achète plusieurs toiles et le prend sous contrat à la Galerie de l'Effort Moderne où il expose à plusieurs reprises entre 1918 et 1921. En 1919 Herbin décide d'abandonner le cubisme, pour lui dépassé. Il réalise alors sa série d'« objets monumentaux ». Ses peintures sur bois géométriques en relief remettent en question le statut de la peinture de chevalet. Cependant elles sont très mal accueillies.

Herbin se retire au Cateau-Cambrésis (Nord). Il épouse en 1922 Louise Bailleux. Entre 1922 et 1925 Herbin revient, en proie au doute et sur les conseils de Rosenberg, à un style figuratif. Il désavouera plus tard les paysages, les natures mortes et les scènes de genre de cette époque.

En 1931 il expose au Salon Association 1940 d'où sortira le groupe Abstraction-Création qu'il fonde avec Georges Vantongerloo. Il se consacre dans ces années à une peinture entièrement géométrique faite de formes simples en aplats de couleurs pures, alternant avec des formes ondulantes. En 1946 Herbin met au point son « Alphabet plastique », essai de codification des correspondances entre lettres, couleurs et formes. En 1949 il présente à la galerie La Gentilhommière à Paris son livre L'art non figuratif, non objectif où il expose son alphabet plastique, livre qui deviendra l'une des références majeures de la peinture abstraite de cette époque. A partir d'un répertoire de 26 couleurs, correspondant chacune à une lettre de l'alphabet et à des formes géométriques (triangle, cercle, demi-cercle, quadrilatère), ainsi qu'à une sonorité, il "illustre" un mot en fonction des correspondances.  

En 1953 Herbin est frappé d'hémiplégie. Il réapprend à peindre de la main gauche. 

Il meurt en 1960.