Les chercheurs ont identifié et utilisé un inhibiteur CP40, de la protéine C3, impliquée dans l’immunité et les réponses inflammatoires. En diffusant cet inhibiteur par injection locale au tissu parodontal juste une fois par semaine, ils parviennent à résorber l’inflammation sur un modèle préclinique de parodontite chronique : » après 6 semaines de traitement, nous constatons une inversion de l’inflammation, à la fois clinique et en mesurant les niveaux d’ostéoclastes et de cytokines inflammatoires « , commentent les auteurs. Ici, pour se rapprocher d’un scénario naturel, les auteurs font la démonstration sur un modèle animal ayant développé naturellement la parodontite chronique. Aucun effet indésirable n’a été signalé.
Des résultats clairs et impressionnants (voir visuel ci-contre) qui incitent à poursuivre par des essais cliniques chez l’Homme, d’autant que la même équipe avait déjà identifié, lors de précédents travaux, C3 comme une cible prometteuse pour le traitement de la maladie parodontale. C3 s’était en effet révélé comme un élément clé des cascades moléculaires qui déclenchent l’inflammation et activent le système immunitaire.
Enfin, les auteurs envisagent ce traitement chez l’Homme, en plus ou en complément des traitements standards.
Source: Journal of Clinical Periodontology 3 March 2016 DOI: 10.1111/jcpe.12507 Inhibition of pre-existing natural periodontitis in non-human primates by a locally administered peptide inhibitor of complement C3 (Visuel@University of Pennsylvania)