I Woks Sound - Nouvelles Frontières

Publié le 16 mars 2016 par Simba
Au printemps 2014, le duo d’I Woks Sound sortait son premier album original, intitulé Sans Frontières. Pour les concerts qui ont suivi, Seb et Gérald s’entourent du Reggae Mylitis Band, haussant aussi d’un cran leurs prestations scéniques. Retour sur une année musicale bien rythmée.
Il y a un an et demi est sorti votre premier opus, Sans Frontières, après les street albums Histoire de Dire et Trankill. Quels en sont les souvenirs marquants ?Concernant ce nouvel album Sans Frontières, il est évident que nous l’avons réalisé avec beaucoup plus de professionnalisme que les précédents. Que ce soit pour la partie musicale, l’écriture des textes et les thèmes abordés, ce projet devait asseoir nos dix ans d’exercice. Les moments passés avec les personnes qui ont participé à la confection des morceaux (Jah Gaia, Sugar Lady, Digital Cut, Kibaye, ManuDigital…) restent inoubliables ! Spécialement avec Tony Bakk de St. Etienne qui a géré la coordination générale du projet. Pour fêter la sortie de l’album, nous étions programmés au Fil de St. Etienne, en première partie de Barrington Levy, pour le City Youth Festival. C’était la première date du Sans Frontières Tour avec notre formule live band. Les CDs étaient arrivés la veille à la maison. Nous avions hâte de monter sur scène pour jouer nos nouveaux titres. La salle était pleine et l’ambiance incroyable !
Quels ont été les premiers retours que vous avez reçus sur l’album ?Les premiers retours ont été très positifs. Nous avons eu de nombreuses critiques encourageantes venant des professionnels et de nos fans. Les nouveaux sons ont été bien reçus. Nous avions enfin des riddims personnalisés.
Avec un peu de recul, y a-t-il des choses que vous changeriez sur cet album ?Nous avons mis environ un an à le réaliser, à suivre chaque étape de près. Avec le recul, on pourrait toujours y apporter des améliorations, mais nous sommes fiers du résultat dans l’ensemble.
Comment avez-vous préparé les concerts qui ont suivi ?Nous nous sommes associés avec le Reggae Mylitis Band de Grenoble pour proposer un spectacle arrangé en mélangeant nos nouveaux titres avec les anciens. Nous avons beaucoup répété pour préparer au mieux cette tournée. Cette nouvelle façon de travailler, avec sept musiciens, nous donne de nombreuses possibilités artistiques et nous permet de proposer un rendu scénique de qualité.
Combien de dates avez-vous faites depuis la sortie de l’album ?Depuis avril 2014, nous avons réalisé environ trente dates avec le groupe. De belles premières parties et des festivals un peu partout en France. Les demandes proviennent de tout horizon. Notre public s’agrandit et nos sons se diffusent de plus en plus.
Y a-t-il des titres que le public réclame davantage ?Produire des clips a permis de mettre en avant certains morceaux.  « Asi Soy yo », « Passe-Temps », « Marie-Gwan » et « Une Seule vie » sont des morceaux qui sont attendus lors de nos concerts. Le titre « Toi Qui Me Juges », dont nous venons tout juste de sortir le clip, suscite également de l’intérêt. Le thème abordé parle aux gens, c’est un sujet d’actualité qui nous tient à cœur.
Comment se passe la collaboration avec les musiciens de Reggae Mylitis ?Nous répétons ensemble très régulièrement depuis environ deux ans. Musicalement, on s’entend très bien. Ils ont directement capté la vibe I Woks et le show que nous souhaitions mettre en place. Et, sur le plan humain, la connexion s’est faite très vite On est sur la même longueur d’ondes et on partage la même vision du développement du projet.
Vous qui avez beaucoup joué en sound system, qu’est-ce que ça vous fait de réaliser vos prestations avec des instruments live ?C’est le kif ! Le spectacle est vraiment différent, il a beaucoup plus d’impact sur les grosses scènes, les sept musiciens donnent de l’ampleur au show. Nous travaillons avec une batterie hybride pour donner une couleur digitale aux morceaux et pour conserver une certaine puissance que l’on retrouve sur les faces B en sound system.
Quel regard portez-vous sur votre parcours depuis le début ?Ça fait environ dix années que nous tournons. Pas facile de se lancer dans la musique en habitant tout là haut dans nos montagnes, surtout de profiter de diverses connexions en étant loin des grandes villes… Nous avons énormément travaillé ces cinq dernières années pour nous donner un maximum de chances de grandir. Nous sommes contents d’être arrivés à ce niveau et de jouer sur des scènes de plus en plus grandes !
Avez-vous travaillé sur d’autres projets parallèlement à la sortie de Sans Frontières ?Ces projets parallèles aux albums sont indispensables pour garder un certain dynamisme de création. Nous avons enregistré sur différentes séries, comme le Génération H, Judain Town ou encore Structure riddim. En plus de ces titres, il y a eu plusieurs clips pour imager certains morceaux de l’album. Nous sommes partis quatre jours à Séville pour tourner « Asi Soy Yo ». Nous préparons actuellement une mini-tournée dans cette région de l’Espagne pour le mois d’avril prochain. Nous avons maintenant de très bons contacts sur place.
Quels sont vos projets pour 2016 ?Bien évidemment, le but principal est de continuer à prendre et à donner du plaisir ! Nous allons continuer à défendre notre album Sans Frontières en live dans toute la France, mais aussi en Suisse et en Belgique. Nous travaillons activement pour être programmé sur les festivals de référence. En parallèle, nous réfléchissons tranquillement à la création de nouveaux morceaux. Nous récoltons les premières pré-prods pour nous donner des idées de thèmes et de couleurs de chansons…
Comment envisagez-vous la suite pour I Woks Sound ?Notre plus grand souhait est de continuer à trouver des dates aux quatre coins de la France pour faire vivre notre musique et concrétiser les idées de tournée à l’étranger afin de continuer notre développement. Nous souhaitons multiplier les moments d’échange positif avec notre public, les artistes et les organisateurs, ce qui nourrira certainement nos prochaines compositions !
Simba
http://www.iwokssound.fr(pour Reggae Vibes Magazine #45 - décembre 2015/janvier 2016)