Attentats

Publié le 27 mars 2016 par Feuilly

Sur la cause profonde des attentats...

Enfin quelqu'un qui se souvient qu'il n'y a pas si longtemps, le ministre belge Didier Reynders se félicitait de voir des jeunes partir combattre en Syrie. Il espérait simplement (j''ai entendu qu'il le disait lors d'une interview à la radio) qu'ils étaient du "bon côté", autrement dit avec les djihadistes contre Bachar el Assad. L'Occident a donc bien financé tous ces "rebelles" dans l'espoir de faire tomber le régime syrien. Celui-ci n'était certes pas un exemple de démocratie, mais il avait l'avantage d'être laïc et de faire vivre ensemble dans la paix et la concorde des peuples de religions différentes. On voit où on en est aujourd'hui. si le régime de Bachar était tombé, le drapeau noir de l'EI flotterait sur Damas.

N'arrivant pas à renverser le régime, l'Occident a changé de politique et a fait semblant d'aller bombarder l'EI. Le but était en fait de s'implanter militairement dans la région. Une fois on se sert de ces terroristes (comme par exemple pour renverser Kadhafi), une autre fois on prend prétexte de leur présence pour protéger le gouvernement légal (comme la France l'a fait au Mali où elle a retrouvé en face d'elle ses anciens alliés djihadistes de Libye).

Lors des négociations de Genève, tout le monde continue à dire que Bachar est le problème et qu'il doit partir. Et qui mettrait-on à sa place ? Des "opposants modérés" ? Mais ceux-ci n'existent tout simplement pas. Tous ces combattants mercenaires sont tous liés de près ou de loin à Al Quaïda et au djihadisme et revendiquent un islam pur et dur basé sur la charia. Alors remplacer Bachar pour imposer la charia me semble être une bien piètre victoire pour la démocratie.

En attendant, comme l'Occident s'est officiellement retourné contre les djihadistes (mais toujours avec l'espoir de prendre leur place en Syrie, de conserver les territoires qu'ils occupent et finalement de détruire la régime syrien), ceux-ci viennent commettre des attentats chez nous. Des innocents paient donc de leur vie la politique ultra-libérale de nos dirigeants, qui ne recherchent évidemment pas le bonheur du peuple syrien mais qui visent plutôt les richesses du sous-sol de ce pays. Et puis il faut ouvrir de nouveaux marchés, pour vendre nos produits de consommation.

Vous me direz que le djihad se serait bien développé sans cette aide de l'Occident. Sans doute, car l'Arabie le finance. Mais justement, pourquoi continue-t-on à entretenir de bonnes relations avec cet Etat ?

Vous trouverez ici un article qui va dans le même sens.

Bruxelles, crédit photo : REUTERS