Du 22 au 27 mars 2016, à l'occasion de la Semaine d'éducation et d'actions contre le racisme et l'antisémitisme, le Musée national de l'histoire de l'immigration a proposé une programmation exceptionnelle. 70 événements gratuits, performances, débats, séances de cinéma, ateliers ou forum citoyen pour mobiliser et sensibiliser le public, et notamment les jeunes, à la lutte contre toutes les formes de racisme.
Addenda, par Combo Culture KidnapperL'artiste Combo a réuni 7 artistes d'univers très différents pour dénoncer la montée du racisme et de l'antisémitisme en France. Pendant une semaine les artistes ont proposé des performances autour du détournement d'affiches à caractère raciste.
Ils ont également réalisé de grandes fresques sur un patchwork d'affiches ouvertement racistes, chacun avec leur procédé, les détournant de leur message original.
Ces oeuvres étaient exposées au rez-de-chaussée du musée, dans le hall Marie Curie. On pouvait ainsi découvrir le travail de Dugudus, Jisbar, Kares Le Roy, Madame Moustache, Raphaël Federici et Pierre Budet. Pour l'occasion, Combo a également réalisé un drapeau français à partir de tissus collectés à travers le pays, représentant la diversité du peuple français. Samedi après-midi, lors de ma visite, on pouvait également assister à un atelier de sérigraphie avec Dugudus. Je suis donc repartie (enchantée) avec une sérigraphie de l'artiste.
Ensuite, à l'étage, le musée proposait une sélection d'affiches sur l'histoire du racisme, de l'anti-sémitisme et des mobilisations antiracistes. Réalisée en collaboration avec des graphistes contemporains, la BNF et le Mémorial de la Shoah, cette expo s'organise autour de 3 thèmes : les stéréotypes et les préjugés ; les messages militants ; les valeurs de la République.
" Totem, Faisons bloc contre le racisme " par le collectif OsaroPendant ce temps à l'extérieur, le collectif de streetartistes Osaro a organisé un autre très bel événement : ériger 2 totems monumentaux sur le parvis du musée de l'histoire de l'immigration. Durant toute la semaine, ils ont servi de support à 6 artistes : Astro, Kouka et Jo Di Bona pour l'un. Kashink, Stew et Kanos pour l'autre. A travers des grafs, ils ont réalisé une série de fresques pour déconstruire les préjugés.
Le principe : sur chacun des faces, chaque artiste réalise une oeuvre. Sur la dernière face, les talents et les univers se mélangent pour devenir une oeuvre collective. Celle de Kouka, Jo Di Bona et Astro était superbe. Pour l'autre... je n'ai pas eu l'occasion de la voir car elle était tout juste commencée quand je suis partie en fin d'après-midi. Seul Stew avait investi le bas du totem. Par contre chacun des 6 artistes avait réalisé son oeuvre individuelle. Et c'était très réussi. Nous avons même pu voir Kouka travailler ou Jo Di Bona prendre la pose pour une petite photo.
Je n'ai mis ici que quelques-unes des photos de ce très bel après-midi au musée de l'histoire de l'immigration. Pour voir l'ensemble du reportage il faut venir ici Des artistes contre le racisme au musée de l'histoire de l'immigration
Je profite de ce billet pour faire un petit clin d'oeil, car cet après-midi a également été l'occasion de rencontrer Monsieur Bénédict " in real life ". Après des mois (... des années même), le hasard de nos coups de coeur nous a permis de faire connaissance et passer un super moment ici mais aussi à Jussieu avec l'expo Hurban Vortex (qu'il faut voir absolument).
Pour finir, pas de long discours mais juste une chanson... Citoyens du Monde !