ÉCONOMIE > Quelques bonnes raisons de dire NON au prélèvement de l'impôt à la source ?

Publié le 29 mars 2016 par Fab @fabrice_gil
Alors que le gouvernement projette de mettre en place le prélèvement de l’impôt à la source à compter du 1er janvier 2018, l’association Contribuables Associés a rappelé son opposition totale au projet de réforme, dangereux pour le portefeuille du contribuable.

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©AFP


Depuis l’annonce des grandes lignes de la réforme du prélèvement à la source préparée par le gouvernement, de nombreux français s’interrogent sur le partage de l’impôt au sein du couple, sur les crédits d’impôt et autres réductions durant l’année de transition. Si certains n’y voient aucun inconvénient, l’association Contribuables Associés, dévoile quelques bonnes raisons de s’opposer au prélèvement de l’impôt à la source.Evaluer la charge de l'impôtPour rappel, selon le calendrier prévu, le contribuable recevra à l’été 2017 le taux de prélèvement à la source qui lui sera appliqué, sur la base des revenus 2016 déclarés. Au 1er janvier 2018, l'impôt sera directement prélevé sur sa fiche de paie ou son relevé de pensions et allocations. En revanche, selon l’association Contribuables Associés, les français ne seront plus en mesure d’évaluer globalement la charge de leur impôt et la lisibilité de ce qu’ils financent. Rappelons que la CSG, prélevée à la source, a été multipliée par 7 en 7 ans, sans que quiconque n'en ait été vraiment informé.Risque d'atteinte à la confidentialitéDubitative, l’association constate également que le salarié ne lira plus que le montant net de son salaire (déjà rogné de moitié aujourd’hui par les diverses cotisations sociales). De plus, l’entreprise devra justifier les augmentations d’impôt décidées par le législateur. Les entreprises  deviendront des percepteurs de l’État "en herbe". Pour autant, le coût de la collecte de l’impôt ne diminuera pas. Il faudra engager des agents-contrôleurs compte tenu de la complexité fiscale française et du maintien de la déclaration des revenus. Au regard du taux d'imposition, les employeurs pourront avoir accès par recoupement aux données, aux informations personnelles du salarié. Un risque d’atteinte à la confidentialité des données.Enfin, le prélèvement de l’impôt à la source rendrait impossibles les demandes de remise gracieuse aux services du fisc, 215 000 en 2013, soit une augmentation de 22 % depuis 2011. Ladite réforme mettrait des centaines de milliers de Français dans une situation financière précaire ? On s'interroge..."Avec le projet de prélèvement de l’impôt à la source, les contribuables se feront tondre sans s’en rendre compte, comme ce fut le cas avec la CSG", déclare Eudes Baufreton, délégué général de Contribuables Associés. "Les Français vont signer un chèque en blanc aux gouvernants pour qu’ils dépensent leur argent n’importe comment. Cette manœuvre électoraliste détourne l'opinion publique des véritables enjeux : la réduction des dépenses publiques (57,5% du PIB) et des impôts". L'association a lancé une pétition adressée à Michel Sapin contre le prélèvement de l'impôt à la source. FG