Comment le FBI a-t-il réussi à déverrouiller l'iPhone du tueur de San Bernardino?

Publié le 29 mars 2016 par Next51 @next51blog
Le département américain de la Justice a annoncé lundi être parvenu à débloquer l'iPhone utilisé par l'un des deux auteurs de la tuerie de San Bernardino en Californie et a annoncé dans la foulée qu'il renonçait à poursuivre Apple en justice.

La fin de cette histoire à rebondissement représente une victoire pour la société californienne qui s'était très fermement opposée à une décision de justice qui lui demandait de rédiger un programme permettant aux enquêteurs de la police fédérale américaine d'accéder aux données cryptées du téléphone. Mais la bataille plus large concernant l'accès de la justice aux informations cryptées n'est pas terminée. D'un côté, les sociétés du secteur des télécoms refusent que les autorités puissent contourner les mesures de sécurité entourant leurs produits, arguant qu'il s'agit de la sécurité de chacun.

L'autorité judiciaire fait de son côté valoir qu'il n'y a plus d'enquête possible sans accès aux données téléphoniques.

Dans cette affaire précise, le FBI souhaitait qu'Apple l'aide à pouvoir entrer dans le combiné mobile de Syed Rizwan Farook, auteur, avec son épouse, de la tuerie qui a fait 14 morts et 22 blessés le 2 décembre dernier à San Bernardino en Californie. Les deux tueurs ont été abattus lors d'une fusillade avec la police après l'attaque.

Après avoir affirmé pendant des semaines qu'Apple seul possédait le savoir-faire technique permettant de débloquer le téléphone de Syed Rizwan Farook, le département de la Justice avait annoncé à la veille d'une audience la semaine dernière qu'une tierce partie non spécifiée lui avait présenté un moyen susceptible d'ouvrir le téléphone sans l'aide d'Apple.

Le département de la Justice va-t-il maintenant partager avec Apple sa découverte sur la manière d'entrer dans les données téléphoniques de ses téléphones mobiles ?

S'il le fait, la société remédiera très certainement à cette faiblesse et rendra inopérante la technique employée par le FBI.

Via Reuters