[critique] (8/10) LE DERNIER TRAPPEUR par Freddy

Par Christian Papia @ChristianPAPIA

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Synopsis:Au coeur des Montagnes Rocheuses, Norman vit avec Nebraska, une indienne Nahanni, et ses chiens de traîneaux. Déconnectés des besoins créés par la société moderne, ils se nourrissent des produits de la chasse et de la pêche. Norman fabrique ses raquettes, son traîneau, son canoë avec le bois et l'écorce prélevés en forêt. Une fois par an, Norman effectue un voyage jusqu'en ville pour vendre ses peaux et acheter le peu dont il a besoin : farine, allumettes, bougies, piles pour son transistor...

Je reviens à certains films qui m'ont marqué au sens propre comme au sens figuré. Celui dont j'aimerais vous parler est le dernier trappeur de Nicolas Vanier sorti en 2004 (ce qui ne nous rajeunit pas!). Un film qui me rappelle avec émoi un voyage de jeunesse au Canada...Je suis, pour tout vous avouer, assez fan (en plus de la SF & du fantastique), des films dit « Nature » comme ceux de J. Perrin ou de JJ Annaud à l'image de son dernier film « le dernier loup »... que je vous incite à voir pour le jeu de mots mais aussi pour les paysages majestueux et les personnages qui peuplent cette petite colonie de Mongolie sur fond de révolution chinoise. Mais revenons à notre « dernier trappeur » !Je dirais que c'est un film à voir d'abord pour la beauté sauvage de cette rude nature (tournée en Alaska) avec des panoramas de vallées profondes, de forêts sombres et de montagnes acérées.

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Ensuite pour le personnage, incarné par un vrai trappeur devenu acteur Norman Winther (qui porte décidément bien son nom...) : passionnant de découvrir un mode de vie ancestral, hérité des Amérindiens, où  l'homme sait tirer parti de ce tout que lui offre la nature et doit faire face à des conditions climatiques extrêmes avec une bonne dose de courage mais aussi de sagesse. Je suis resté admiratif des prouesses de cet homme qui construit lui-même sa cabane en bois d'épicéa, chasse et se nourrit des animaux dans une nature sauvage et s'occupe tous les jours de ses chiens de traîneaux comme si c'était ses enfants. C'est ce qui me permet enfin de parler de la dernière raison pour regarder, ou redécouvrir ce film magnifique : la relation entre cet homme et ses chiens. Déjà, ce sont des animaux de toute beauté, attachants & si proches du loup tant craint.

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Ils font vraiment partie de cette petite famille du bout du monde, avec la femme amérindienne de Norman qui est admirable de retenue et de sérénité. Ils sont à la fois des compagnons, des forçats tirant un traîneau des neiges sur tous les terrains et dans toutes les conditions mais aussi des êtres sensibles, à l'image de cette jeune chienne qui fera interruption dans leur vie mais qui s’avérera être la plus fidèle jusqu'au bout... mais je n'en dirais pas plus pour vous donner envie de faire ce beau voyage initiatique dans les paysages enneigés de l'Alaska.

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Je suis certain que vous en ressortirez, tout comme j'ai pu le ressentir à ce moment-là, différent avec un regard sur le monde qui nous entoure plus juste et empreint d'humilité. Pour conclure, je citerais un grand sage amérindien du nom de Sitting Bull qui a un jour dit ces paroles qui résonnent encore aujourd'hui d'une grande vérité « ce n'est pas la terre qui appartient à l'homme, c'est l'homme qui doit tout à la terre... ».

FREDDY.

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