Jusqu’ici, le lien n‘avait pas été démontré entre ces marqueurs et le risque d’obésité plus tard dans la vie. L’étude confirme ainsi que le poids à la naissance est globalement et positivement associé à la masse grasse, au tour de taille et à l’indice de masse corporelle à 9 et 17 ans. Ainsi, une suralimentation fœtale va favoriser le développement de la masse graisseuse chez le fœtus et » programmer » une plus grande adiposité à la naissance, qui perdure durant l’enfance et l’adolescence.
Afin d’examiner l’association entre le poids de naissance et l’adiposité à l’enfance et à l’adolescence, les chercheurs ont évalué, chez 5.011 nourrissons, les niveaux de leptine et d’adiponectine dans le sang de cordon ombilical à la naissance, puis évalué leur adiposité à l’adolescence. Des niveaux plus élevés de des 2 marqueurs à la naissance se confirment associés à plus de masse adipeuse, chez l’enfant des âges de 9 à 17 ans. Ces résultats restent inchangés même après prise en compte du poids de la mère pendant la grossesse. Précisément,
· les niveaux de leptine dans le sang ombilical sont positivement associés à la masse grasse, au tour de taille et à l’IMC à 9 ans, mais l’effet est un peu réduit avec la prise en compte des caractéristiques de la grossesse.
· Les niveaux d’adiponectine sont positivement associés à la masse grasse et au tour de taille à l’âge de 17 ans, et après ajustement pour les caractéristiques maternelles et la grossesse, cet effet semble renforcé.
Quelles implications cliniques ? Ces données montrent l’importance d’optimiser la santé maternelle avant et pendant la grossesse pour améliorer la santé des enfants à naître. Le suivi du régime alimentaire maternel apparaît comme primordial pour » limiter l’adiposité des générations futures « , concluent les auteurs, et pour lutter contre l’épidémie du siècle : l’obésité.
Source: ENDO 2016 2 April, 2016 An overfed fetus may become an overweight adolescent
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