Critiques Séries : Orphan Black. Saison 4. Episode 1.

Publié le 15 avril 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Orphan Black // Saison 4. Episode 1. The Collapse of Nature.


Après une saison 3 plus que cafardeuse, Orphan Black se devait de reprendre les choses dans le bon sens et dans le bon ordre. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus facile et étrangement « The Collapse of Nature », en se concentrant plus sur les émotions des personnages que sur l’action parvient à revenir à ce qui a fait le succès de la série par le passé. Cet épisode était une façon de revenir sur le passé, de jouer à fond la carte de la nostalgie d’une certaine façon. Tatiana Maslany continue clairement de nous bluffer sous les traits de ces femmes aussi folles que surprenantes. L’une des réussites d'Orphan Black est justement de savoir associer tout un tas de choses intelligentes de façon intelligente. Enfin, dès qu’elle s’y prend bien, évidemment. Quoi qu’il en soit, ce que je trouve d’important avec ce premier épisode c’est le retour aux sources de la série. La série revient aux fondamentaux et évite donc de nous perdre dans sa narration brumeuse de l’an dernier qui avait complètement cassé le délire du téléspectateur fan et adepte que j’étais. J’avais presque envie d’oublier cette série cette année et enchaîner bêtement les épisodes comme si je regardais une série de Netflix dont j’aurais eu tous les épisodes d’un coup.

J’ai finalement décidé de revenir sur cette décision, voyant les bons retours sur la saison. Je ne savais pas à quoi m’attendre mais j’avais envie d’être surpris. Explorer la personnalité et l’histoire personnelle des personnages en saison 4 est quelque chose de difficile à imaginer pour bon nombre de séries. Je pense surtout que Orphan Black a échoué à le faire par le passé, par manque de temps sûrement alors forcément elle est obligée de s’y coller maintenant. C’est aussi judicieux pour nous faire oublier une saison de maladresses et de bêtises toutes plus grosses les unes que les autres. Après, il est vrai que l’histoire de Beth n’était pas intéressante dans les saisons 2 et 3. C’est par la suite qu’elle le devient, logiquement en tout cas dans ce début là. Bon, une bonne partie de l’histoire a déjà été contée auparavant. On savait qu’elle était sous drogue, qu’elle était dépressive, que Art avait des sentiments pour elle, qu’elle avait merdé et qu’elle avait tué quelqu’un. Jusque là, rien n’est vraiment neuf mais ce que cet épisode tente d’apporter de nouveau c’est surtout de l’émotion et une vraie pression émotionnelle. On est entourés alors d’un voile, de quelque chose de véritablement touchant qui change de ce à quoi on avait été habitué jusqu’à il y a encore peu de temps.

On en apprend plus afin de plonger aussi plus loin dans l’histoire de Orphan Black et son point de départ. Après tout, certes il y a une histoire de clones mais à vouloir trop en faire la série s’était perdue dans tout un tas d’intrigues conspirationnistes boursouflées. Je préfère voir Orphan Black inspirée comme elle l’est actuellement dans un épisode avec un charme, tant dans l’émotion qu’elle diffuse que dans la proposition visuelle qu’elle nous fait. Mine de rien, Orphan Black fait donc encore de très belles choses et a peut-être bien de beaux jours devant elle si la suite de la saison, dans le présent, reprend la série plus ou moins sur les bases de départ de celle-ci en se concentrant sur ce qui compte vraiment et pas sur des trucs superflus qui nous embarquent à milles lieux. Le téléspectateur n’est pas nécessairement en train de regarder Orphan Black sous acide alors pour comprendre tout ce qui se passe dans la saison 3, il fallait vraiment s’accrocher au fond de son fauteuil.

Note : 8/10. En bref, en jouant une carte nostalgie, cet épisode appuie sur tous les boutons positifs d’Orphan Black. En espérant que cela ait des conséquences tout aussi positives sur la suite de la saison.