M83 – Junk (2016)

Publié le 16 avril 2016 par Papasfritas69

De qui parle-t-on ? :

Groupe français, actif depuis 2001, mené par Anthony Gonzalez accompagné de la claviériste américaine Kaela Sinclair et des musiciens Jordan Lawlor, Loïc Maurin et Ian Young. Il est à noter que la française Mai Lan chante sur quatre titres.  

 

De quoi parle-t-on ? :

Hurry up, We’re dreaming était une sorte de new-wave des temps modernes, l’electropop enjouée de Junk oscille plutôt entre R’n’B et funk.

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Quelques uns de ces titres sont clairement taillés pour le dancefloor.

 

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

Refrains d’une évidence absolue que nous n’allons pas tarder à fredonner.

 

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Do it, Try it et Go! sont des tubes imparables qu’il sera difficile d’éviter.

 

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Pop synthétique et fluide calibrée pour le format compressé.

 

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en boucle sur ma platine

Après avoir tutoyé les étoiles avec le pléthorique Hurry up, We’re dreaming, les français de M83 reviennent à l’ordinaire de l’electropop.

Alors que Midnight city, Wait et Outro – magnifique accompagnement du générique de la série Versailles – trottent encore dans nos têtes, il est difficile d’imaginer que M83 soit déjà de retour. Cela fait pourtant cinq ans que le groupe a sorti l’immense Hurry up, We’re dreaming, on ne pourra donc pas reprocher aux français de vouloir profiter d’une notoriété grandissante et de précipiter l’émergence d’un nouvel opus. Pourtant Junk, s’il est un bon album, manque d’originalité et de personnalité. A l‘instar des britanniques de Hot Chip sur leur dernière réalisation en date, les M83 bâclent leur retour. Ces nouveaux titres, forts avenants au demeurant, n’ont pas ce petit grain de folie qui élève un album au rang de chef-d’œuvre. Oser un solo de guitare sur la bluette R’n’B Go! et la longue ballade Solitude sont les seules choses qui arrivent à nous émouvoir, pour le reste c’est un peu un voyage au bout de l’ennui.

Anthony Gonzalez a façonné une machine à débiter du tube, un monstre tentaculaire capable de vampiriser les médias et captiver le grand public. Mais l’antibois a peut-être oublié l’essentiel, l’option indispensable qui permet de générer la créativité et la fantaisie.