[Critique] Captain America : First Avenger

Par Régis Marton @LeBlurayphile

Titre original : Captain America : The First Avenger

Un film de : Joe Johnston

Avec : Chris Evans, Hayley Atwell, Sebastian Stan, Tommy Lee Jones, Hugo Weaving, Dominic Cooper

Steve Rogers, frêle et timide, se porte volontaire pour participer à un programme expérimental qui va le transformer en un Super Soldat connu sous le nom de Captain America. Allié à Bucky Barnes et Peggy Carter, il sera confronté à la diabolique organisation HYDRA dirigée par le redoutable Red Skull.

Dernier assaut avant le grand final!

Dernière pierre à l'édifice de Marvel Studios avant le gros événement Marvel's The Avengers, Captain America - First Avenger est l'adaptation du héros emblématique de l'éditeur Marvel. Apparu en mars 1941, soit huit mois avant l'entrée en guerre des États-Unis. Créé à l'époque comme un symbole fort d'une révolution à mener, le personnage est devenu au fur et à mesure du temps un véritable super-héros patriotique au service de sa nation: Les Etats-Unis.

Ce film était attendu avec une grande curiosité, mais surtout pour voir de quelle manière il serait retranscrit sur grand écran. Ancien protégé de George Lucas du temps de et Indiana Jones, on peut dire Joe Johnston s'avançait sur un projet délicat. Faut dire qu'adapter un soldat qui s'habille aux couleurs de son drapeau, équipé d'un bouclier qui ressemble à une cible, peut sembler un tantinet ridicule. Mais on peut dire que le bougre s'avançait en terrain connue, vu qu'il avait déjà adapté un projet fortement similaire : The Rocketter.

Captain America - First Avenger est une bonne surprise, qui redore le blason des super-héros au cinéma après une période particulièrement médiocre! Avec un scénario, fidèle au matériel d'origine et maîtrisé de bout en bout. Une direction artistique et une photographie nous plongeant dans l'ambiance et l'époque de ce monde déchiré par la guerre. Ce film ne tombe jamais dans l'excès de patriotisme ou dans le kitsch. Ce qui aurait pu être facile vu le sujet. Mais l'approche, avec un premier degré est grandement salutaire.

Le film salvateur.

Le choix de Chris Evans, en tête d'affiche, pouvait vraiment nous faire douter de la direction prise par le studio. Car en plus d'être abonné aux adaptations de comics (Scott Pilgrim, The Losers), notre blondinet avait interprété un autre super-héros de l'écurie Marvel, La Torche Humaine dans les 2 navets, les 4 Fantastiques et Les 4 Fantastiques et Le Surfer d'Argent.

Premier bon point, l'histoire se déroule intégralement durant la seconde guerre mondiale, contrairement aux précédentes adaptations du héros. Cela permet de mieux développer la psychologie du personnage avant et après sa transformation. Amenant ainsi une attache émotionnelle avec ce personnage humble et courageux, facilitant la lecture de cette aventure. Ainsi on peut constater que Chris Evans nous livre une prestation débordant d'honnêteté et d'investissement.

Avant d'être une énième adaptation de comics, ce long-métrage s'impose d'abord comme un film d'aventure et d'espionnage à l'ancienne. Empruntant des passages dignes d'Indiana Jones, pour la restitution très soigné des décors et le côté épique ou de James Bond pour le choc entre l'époque 39-45 et la technologie futuriste. Howard Stark s'imposant comme le Q du film et la connexion avec les films Iron Man.

Le reste du casting n'a rien à lui envier. Hayley Atwell, apportant le côté sentimental, joue juste la femme forte et indépendante. Sortant des stéréotypes de la demoiselle en détresse auquel on est habitué. La présence du Howling Commandos et de Bucky, le sidekick du Captain dans les comics, apporte le côté film d'équipe, faisant ainsi écho aux long-métrages de guerre. La qualité du maquillage et la prestation d'Hugo Weaving en Crane Rouge, principale Némésis du héros, est tout simplement bluffante. Le mentor du héros, interprété par Stanley Tucci, se révèle important ainsi que la morale qui lui inculque.

La musique d'Alan Silvestri illustre parfaitement l'ambiance et nous entraîne dans l'aventure que nous suivons.

Marvel a réussi son coup et a enfin imposé le film super-héroïque que l'on attendait depuis longtemps. Presque parfait, il arrive à se montrer excellent sur presque tous les points. Nous faisant donc saliver en attendant The Avengers.

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