[Accusé, France 2] Changement de registre réussi, pour Marilou Berry !

Par Lewis_ @LewisCritique

C’est ce mercredi 11 mai, que la seconde saison d’Accusé, série judiciaire inspirée d’Accused, feuilleton britannique, a tiré sa révérence sur France 2. Avec le tout dernier épisode L’histoire de Chloé, porté par une Marilou Berry juste et surprenante, succédant ainsi à Thierry Godard, protagoniste de L’histoire de Jean.

Après plusieurs « teasings » sur les réseaux sociaux et des interventions en plateaux, Marilou Berry, vedette de déjà plusieurs comédies poilantes à son actif à l’instar de Vilaine et Joséphine ou encore Nos jours heureux, a crée la surprise en interprétant Chloé, cette jeune femme homosexuelle discriminée, manipulée, et au bord d’une crise brutale et lourde de conséquences.

Habitués aux rôles comiques de la part de Marilou Berry, fille de Josiane Balasko, nous étions particulièrement curieux de voir la comédienne s’exercer à un registre plus dramatique. D’autant plus que des images de cet épisode intitulé L’histoire de la Chloé avaient été diffusées pour promouvoir le retour de la série, montrant déjà une Marilou Berry épatante, et notamment pleine d’aplomb dans ce fameux extrait mettant en scène une dispute avec sa petite amie fictive.

Et sans surprises, Marilou Berry a brillé dans ce créneau nouveau pour elle, mercredi soir. Puisqu’elle a su porter à elle seule le temps d’un épisode cette histoire tourmentée à la fin bouleversante. Brillant alors dans cette série parfois inégale, un tantinet molle, aux portraits toujours bien campés mais aux mises en scènes hélas, quelques fois fades et ainsi avides de ferveur. Dans une ambiance oppressante et froide, toujours à coups d’allers-retours dans le temps dans la narration, Berry porte ces cinquante minutes prenantes dénonçant l’homophobie, et au sens plus large, la laideur discriminatoire. Malgré cette ambiance dure et ferme, l’actrice ne perd rien de sa sympathie, de l’affection qu’elle suscite, et de son aplomb exquis. Son visage et sa voix traduisent avec toujours autant de justesse les émotions qu’elle transcrit, et suffisent à faire de ce tournant dans sa carrière une vraie réussite. Dans une série certes, parfois maladroite dans son traitement, mais dont Marilou Berry assure avec élégance et justesse la clôture d'une deuxième saison, ouverte d’ailleurs par une Michèle Bernier poignante.

Lewis