Pages en partage 4/5 : La rencontre avec Dominique Sylvain, une dame en noir

Par Anneju71 @LesMotordus

Bonjour à tous,

Comme vous le savez, car vous me suivez et que vous êtes adorables,  samedi 30 avril a eu lieu la rencontre avec Dominique Sylvain et ses lecteurs bourguignons.

Il s’agissait d’un projet sur lequel j’étais associée. J’ai fait équipe avec Sophie Fabre, de la bibliothèque de Chalon et ce fût déjà une belle rencontre avec Sophie. Bref, trois mois que l’on bosse dessus. Pendant 3 soirs, on s’est réuni avec le groupe pour parler de Dominique Sylvain, de ses livres, de son univers et aussi pour préparer cette rencontre.

Retrouvez les articles précédents sur la préparation de la rencontre: Page en partage 1/5,2/5 et 3/5.

Je vais essayer de vous faire vivre au mieux cette rencontre en  2 articles.

Nous sommes samedi 29 avril..et ça commence !

Le cadre a changé par rapport aux deux autres manifestations. On se retrouve au conservatoire de musique. Un lieu vraiment agréable et qui peut se prêter tout à fait à une rencontre avec une reine du polar. Surtout que l’auteure est une fan de musique😉. La librairie, La Mandragore, avait un stand avec toutes les œuvres de l’auteure. Une séance de dédicaces est programmée  à la fin.

Tout est prêt pour recevoir Dominique. J’avais la mission d’aller la récupérer à la gare ainsi que Nicolas Ladrier, qui représentait la maison d’édition Viviane Hamy. J’ai déjà eu le plaisir de croiser Dominique Sylvain, lors du salon de Paris et de bien échanger avec elle. Mais pour Sophie, c’est une première😉.

  

Avant la rencontre publique, deux choses étaient au programme : une interview avec Vivre à Chalon et 30mn privilégiées avec son groupe de lecteurs. Tout se déroule bien😉. On est aux anges !

Je rappelle que la particularité de notre groupe est que 95% des personnes n’avaient jamais lu de polars ou alors il y a longtemps. La plupart ne connaissait pas du tout l’auteure, si bien que certains pensaient que c’était un homme😉. Ce moment d’échanges privés, c’est Noël avant l’heure. Bon ok, il ne neige pas mais il pleut à seau.D’ailleurs, il pleut souvent dans les romans de Dominique Sylvain. Elle nous en parle justement :

« J’aime la pluie. J’aime le son de la pluie, les odeurs qu’elle fait émerger.Il y a aussi le fait que j’ai vécu en Asie quelques temps et il pleut différemment en Asie. Je me souviens à Singapour, dans la maison où l’on vivait, il y avait une courette au milieu. Il pleuvait des trompes d’eau et je regardais la pluie tomber. Ça partait aussi vite que ça tombait. C’était impressionnant et ça me fascinait. Quand il pleut au Japon, je trouve cela poétique. Les japonais aiment la pluie. Donc il pleut régulièrement dans mes romans😉. De plus, elle permet d’exprimer les sentiments des personnages. Le changement de climat fait aussi changer les sentiments. C’est très important pour moi. »

Vite, il est 16h. La salle est remplie. Le modérateur, Patrice Bouillot, est prêt. Sophie lance la rencontre.

Dominique Sylvain a commencé comme journaliste, puis journaliste d’entreprise dans la communication pour Usinor et auteure. Son 1er livre, Baka, qui signifie idiot et/ou idiote fut publié chez Viviane Hamy, maison d’édition qui la suit depuis des années.

Comment basculer du journalisme à la communication puis à cette carrière de romancière ?

« C’est la vie familiale. Après une mutation de mon mari au Japon, on est partis là-bas avec nos deux jeunes enfants. Et déjà l’envie d’écrire me taraudait. Je sentais qu’il était temps, que les choses sérieuses étaient en place pour. Je me disais que cette vie de solitaire était possible. Car tout seule devant son écran, c’est être seule.Je ne savais pas de quoi parler, ni que ça serait du polar.Mais j’avais une furieuse envie d’écrire de la fiction. J’ai pris mon appareil photo et j’ai cherché,au hasard, dans les rues de Paris,le truc un peu bête😉 j’avoue ! Rien ne me venait. Je pensais aux auteurs que j’aimais et que j’aime toujours  comme Georges Simenon, Raymond Chandler. Bref je me disais « super, je ne trouve rien. »

« Et quand, on est parti au Japon et que j’ai posé le pied dans cette ville. Je me suis dit « voilà mon sujet. » Je vais parler de Tokyo et du choc des cultures. Avant de commencer à écrire, j’ai fait un état des lieux.J’ai vu que dans le polar français, ça manquait d’héroïne. Ce n’était pas une démarche féministe mais un constat. J’ai donc fait un mélange de femme fatale et de privé avec Louise Morvan. Cette privée fatale arrivait dans un monde qu’elle ne connaissait pas comme moi à Tokyo. Baka, pourquoi ? Car tout le monde est un peu idiot dans cette histoire. Elle ne comprend pas les codes, le langage et ça va lui créer pas mal de problèmes. Elle ne sera plus la même à la fin du roman. »

Malgré un métier solitaire, vous participez à de nombreux  salons, des conférences. Vous êtes aussi présente sur les réseaux sociaux. Vous êtes à l’aise pour parler de cela. Vous êtes une communicante. D’ailleurs qu’est-ce qui vous a intéressé dans notre proposition de participer à Page en Partage et donc de venir à Chalon ?

« Ce qui est peu courant, c’est d’avoir affaire à un public qui a lu les textes et pas seulement le dernier, et qui a travaillé dessus. Je vais peut-être vous apprendre deux ou trois choses mais vous aussi😉. Ça m’a intéressé.

La seconde chose qui m’a plu c’est que vous avez proposé aux lecteurs de rentrer dans le domaine qu’il voulait avec Michèle Lesbre et Gérard Mordillat. Ce n’est pas que du polar. »

Comme pour les autres rencontres, différents thèmes ont été abordés. Et j’ai l’honneur de poser la 1ère question…la suite au prochain épisode😉.

Je sais je suis tordue et sadique !