Rockstar aurait fait pression sur les journalistes pour obtenir de meilleures notes sur GTA IV

Publié le 27 mai 2008 par Guls
GTA IV est le jeu de l'année, on le clame partout. Cette unanimité parmi les journalistes spécialisés doit effectivement venir du scénario, de l'environnement et de bien d'autres choses, mais pourrait également venir de comportements éthiquement controversés de la part de Rockstar, le développeur du jeu.

Le scandale nous vient de Simon Parkin, journaliste spécialisé pour la presse vidéoludique anglaise, qui explique en détail pour le site Gamasutra quelles ont été les méthodes employées par Rockstar. Ainsi, le développeur aurait initialement promis à tous les journalistes de la presse écrite d'envoyer des copies de la version finale du jeu bien avant sa mise en vente afin qu'ils puissent le tester comme il convient.
Malgré ces belles promesses, la réalité semble tout à fait différente, puisque les versions finales du jeu ne sont arrivées entre les mains des journalistes que 24h avant la mise en vente du jeu dans les magasins. Pour effectuer leurs tests, les journalistes ont donc dû se rendre dans les locaux de Rockstar à Londres afin de jouer au jeu sous l'oeil exercé de l'équipe de production qui a ainsi pu exercer diverses pressions sur eux, et limiter le temps de jeu. Le prestigieux Time Magazine et d'autres sources ont ainsi mis en valeur que les journalistes n'auraient eu le temps de tester qu'environ 6% du jeu, c'est à dire le tout début du jeu, avant de rendre leur copie et de la faire partir à l'imprimerie.
Simon Parkin indique que ce type de méthode est assez fréquent sur les titres très attendus, et qu'il les a déjà vu à l'oeuvre pour les tests de titres comme Halo 3, Super Mario Galaxy ou encore Mario Kart Wii. Pourquoi les éditeurs feraient-ils cela ? Car en mettant une pression sur les journalistes, ils peuvent influencer la teneur du papier qui sera ensuite produit. Manquant de temps pour réellement tester un jeu, ils doivent se reposer sur le hype marketing organisé par l'éditeur à coups de millions de dollars de publicité et de relations publiques.
Certainement, cela ne décide pas de la totalité de la note, mais c'est comme cela qu'on change un 8 en 9, ou un 9 en 10...