L’analyse constate que l’un des principaux prédicteurs du développement cognitif est la consommation de fruits par la mère pendant sa grossesse et cet effet s’avère dose-dépendant : plus la mère a consommé de fruits, plus le score cognitif de l’enfant est élevé, à 1 an. Ce résultat vaut, même après prise en compte des facteurs de confusion possibles, comme le revenu familial, le niveau d’éducation parental ou l’âge gestationnel de l’enfant. Ainsi,
Øles femmes enceintes qui ont consommé 6 à 7 portions de fruits ou de jus de fruits par jour mettent au monde des enfants qui, à 1 an, ont 6 à 7 points de Q.I. en plus.
Une différence jugée significative et » assez importante » par les auteurs, qui accordent un bénéfice à cette portion supplémentaire de fruits par jour similaire à une semaine supplémentaire de grossesse.
Enfin, sur un plan plus fondamental, ces nouvelles données sont confirmées sur la mouche à fruits, un modèle certes très différent des humains, mais qui présente, étonnamment, 85% de ses gènes impliqués dans le fonctionnement du cerveau en commun avec le cerveau humain. Les mouches nées après avoir été exposées à une augmentation prénatale d’apports en (jus de) fruits présentent aussi cette meilleure capacité de mémoire, similaire à celle constatée chez les nourrissons. Selon les auteurs, le développement du cerveau est bien affecté par les fruits et les mécanismes concernés sont maintenus à travers l’évolution et les espèces.
Source: EBioMedicine May, 2016 DOI: 10.1016/j.ebiom.2016.04.025 Cognitive Enhancement in Infants Associated with Increased Maternal Fruit Intake During Pregnancy: Results from a Birth Cohort Study with Validation in an Animal Model (Visuel@Ross Neitz)